La vérité sur le mystère de la disparition des emplois de Statistique Canada
mercredi, 22 juin 2016 par Colin R. Singer
La plupart des Canadiens sont maintenant au courant du rapport «erroné» publié par Statistique Canada selon lequel l’économie a créé 200 emplois au cours du mois de Juillet. Cette semaine, l’agence a reconnu que c’était une grosse erreur. Les travailleurs étrangers et internationaux qui ont l’intention de travailler au Canada en vertu d’un visa de travail, d’un permis de travail, ou qui ont un projet d’immigration concernant le Canada devraient être particulièrement réconfortés par ce développement.
Les rapports publiés par Statistique Canada ont des données sur tout, de la consommation de bière en Alberta à l’agriculture du champignon en Ontario. Mais ce sont les chiffres mensuels sur l’emploi qui semblent avoir l’impact le plus important sur l’économie. Ces chiffres sont largement utilisés à la fois par le secteur privé et le gouvernement.
Les négociants internationaux de devises ont fini par pousser le dollar canadien vers le bas par un demi-cent sur la base du rapport de Juillet et ont dû repousser sa valeur vers le haut après avoir entendu l’erreur. De même, Ottawa n’a pas été en mesure de traiter toutes les demandes d’assurance-emploi et dit qu’ils ne le feront qu’après avoir reçu les chiffres révisés, puisque l’éligibilité pour ces réclamations dépend du taux de chômage local.
Compte tenu de l’importance de ces données pour le Canada, on peut se demander comment une telle erreur a pu se produire.
Selon Philip Cross, ancien chef analyste économique de Statistique Canada, la raison est « les vacances d’été ». « Lorsque des erreurs se produisent, elles ont tendance à se produire en été », dit Cross. « Il y a moins de gens pour vérifier et pointer les erreurs. »
Les vacances d’été conduisent aussi à moins d’échantillons. En été, il est difficile de communiquer avec les Canadiens qui sont interrogés pour l’enquête emploi, car beaucoup d’entre eux sont également en vacances. « Cela corrompt vos échantillons. Vous téléphonez à quelqu’un et il ne répond pas parce qu’il est en vacances. Alors, que faites-vous? Vous avez juste moins d’échantillons », explique Cross.
Cependant, il n’y a pas seulement les vacances d’été qui sont à l’origine des déséquilibres statistiques dans les données de l’emploi. Juillet et Août sont les mois qui voient des changements majeurs dans le front de l’emploi. Au cours de ces mois, de nombreux élèves du secondaire et universitaires prennent des emplois d’été à court terme, et un certain passage de l’emploi à temps partiel à un emploi à temps plein se produit. En outre, plusieurs écoles licencient leur personnel l’été et les réembauchent en Septembre, afin d’éviter de traiter avec la bureaucratie de la paie de vacances. Par exemple, en 2010, Statistique Canada a rapporté que 68 000 enseignants ont été mis à pied en Juillet et ont pris leur retraite en Août. Le problème est différent pour les travailleurs de la construction – leur nombre augmente en été et baisse en hiver.
Statistique Canada utilise un processus de « désaisonnalisation » pour mettre à jour ses données pour compenser avec ce type de changements prévisibles. Toutefois, si l’on regarde les données non ajustées des années précédentes, elles démontrent comment les choses peuvent changer radicalement en été.
Pour comprendre comment Statistique Canada a fait cette grosse erreur, il est important de voir comment l’agence recueille ses très influents chiffres de l’emploi. Pour recueillir des données pour l’enquête sur la population active mensuelle, les enquêteurs doivent aller frapper à la porte de 56.000 foyers canadiens, qui sont choisis à partir des données du dernier recensement. Ils interrogent alors les habitants sur leur vie professionnelle.
Habituellement, commençant après le 15 de chaque mois, les entretiens se déroulent au cours de la même semaine chaque mois. Les réponses sont ensuite analysées et comparées aux données de base sur la population et le marché du travail, puis transformées en échantillons « représentatifs » de l’ensemble du pays. Les réponses sont « pondérées » pour s’assurer qu’elles représentent fidèlement l’âge, le sexe, la profession et l’endroit où vivent les répondants.
C’est à ce moment qu’il y a une grande place à l’erreur. Alors que 56.000 personnes peuvent refléter fidèlement les conditions de travail de plus de 34 millions de Canadiens, les experts ont à les comparer à un ensemble de données de l’ensemble de la population canadienne de référence. Le recensement fournit ces chiffres – chiffres des populations locales, le nombre de travailleurs dans différents groupes d’âge, le nombre de personnes qui travaillent dans diverses industries, etc. Alors que l’enquête sur la population active est effectuée tous les mois, le recensement est mis à jour une seule fois aux cinq ans. En conséquence, Statistique Canada doit estimer les changements qui se produisent chez la population et le marché du travail dans les années qui ont suivi.
Et lorsque le nouveau recensement sort, il faut du temps pour Statistique Canada pour mettre à jour l’ensemble de ses modèles statistiques et données passées. Il peut s’écouler plusieurs années entre le moment où le recensement le plus récent est disponible et le moment où les données peuvent être entrées de nouveau dans les informations sur l’emploi. Et plus on s’éloigne du recensement précédent, plus le travail de conjecture doit être fait par Statistique Canada. Les enquêtes mensuelles de 2014 d’emplois utilisent des données basées sur le recensement de 2006. Cela implique que Statistique Canada compare les réponses de 56 000 Canadiens en Juillet pour une situation au Canada il y a huit ans, avec une hypothèse sur la façon dont les choses ont changé. Ce processus laisse évidemment une place importante à l’erreur, en particulier dans les régions du Canada, où il y a eu des changements majeurs de la population ou des bouleversements industriels.
Selon Statistique Canada, voici comment le passage de 2001 à 2006 a touché le recensement des chiffres de l’emploi dans les provinces à l’époque:
En 2010, les niveaux d’emploi ont été révisés à la baisse de 1% ou plus au Nouveau-Brunswick (-2,3%); en Colombie-Britannique (-2,1%); à Terre-Neuve-et-Labrador (-1,5%) et à l’Île-du-Prince-Édouard (-1,0%), alors que les estimations de l’Alberta ont été révisées à la hausse, de 1,0%.
Éventuellement, Statistique Canada revient sur ses données passées pour les réviser et les ajuster pour refléter les changements réels de population et donc les rendre plus précises. Toutefois, ce processus prend du temps. La prochaine mise à jour sera en Janvier 2015, quand tous les chiffres d’emplois canadiens devront être révisés, afin qu’ils soient basés sur le recensement de 2011.
Il y a donc une chance que ce soit cette mise à jour qui ait causée l’erreur du mois dernier. Selon Cross, de telles erreurs sont rares et les données de Statistique Canada sont effectivement plus précises au fil des ans. Cross réfère également à l’ancien statisticien en chef Munir Sheikh comme quelqu’un qui a vraiment amélioré l’efficacité du processus de vérification des données de l’agence, y compris en liant le taux d’erreur à des examens de rendement au travail. Cross dit que ces processus ont continué de s’améliorer sous la direction du nouveau statisticien en chef Wayne Smith.
Les divisions les plus prisées de Statistique Canada sont celles qui produisent les trois numéros les plus importants dans le pays: le PIB (croissance économique), l’indice des prix à la consommation (de l’inflation) et l’Enquête sur la population active. Selon Cross, ces divisions ont été épargnés par les coupes budgétaires et l’IPC et sont en fait dans une frénésie d’embauche. Même l’enquête sur la population active n’a pas été affectée par la décision du gouvernement conservateur d’échanger le long formulaire obligatoire du recensement sous forme d’une enquête à participation volontaire, car il est basé sur des recensement abrégés, qui sont toujours obligatoires.
L’erreur de juillet démontre cependant que beaucoup de notre compréhension du marché du travail dépend toujours de « deviner » et est donc soumise à beaucoup d’erreurs humaines et d’hypothèses. Cela est vrai de la plupart des données recueillies par Statistique Canada. « Il n’y a pas un moment principal au fil du temps où je n’ai pas vu une erreur de données », dit Cross. « C’est un endroit énorme. Il traite un grand nombre de données. Il est plein d’êtres humains et les êtres humains commettent des erreurs. »
Commentaire de l’avocat Colin Singer :
Les travailleurs internationaux qui pourraient être intéressés à travailler au Canada en vertu d’un visa de travail, d’un permis de travail ou d’un programme d’immigration connexe sont invités à nous contacter pour recevoir une consultation gratuite à propos de leurs qualifications.
Source: Macleans
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Étudier au Canada: Un sondage auprès des diplômés universitaire démontre des différences marquées dans les salaires
mercredi, 22 juin 2016 par Colin R. Singer
L’Enquête nationale auprès des diplômés de 2010 de Statistique Canada révèle que la grande majorité des diplômés de l’université, qui étudient au Canada, sont employés avec des revenus décents trois ans après l’obtention de leur diplôme. Ce sont d’excellentes nouvelles pour les étudiants étrangers qui envisagent un visa d’études ou une expérience d’immigration au Canada.
Cela n’a pas été une surprise lorsque la nouvelle enquête sur les diplômés, regroupant 21.000 bacheliers de 41 universités, qui a été remplie 6-7 ans après leurs convocations de 2006 et 2007, a révélé qu’ils avaient un taux d’emploi de 96%, avec une variation légère des taux d’emploi entre les disciplines, et un revenu médian de $ 63,000.
Cela a également réaffirmé la présence d’un écart entre les sexes. Les revenus médians pour les femmes ont été signalés à 60.000 $, comparativement à $ 70 000 pour les hommes.
Cependant, l’aspect le plus frappant de l’enquête était la vaste gamme des salaires en fonction des diplômes. Un rapport sur l’enquête (du Canadian University Baccalaureate Graduate Outcomes Project) montre que, bien que la plupart des diplômés trouvent un travail, ceux qui entreprennent des programmes d’études spécifiques sont beaucoup plus susceptibles d’obtenir des emplois bien rémunérés. Le rapport comprend un tableau qui montre le bénéfice pour la 25e à 75e percentile des étudiants par type de diplôme. Selon le rapport, les diplômés en sciences humaines obtiennent les revenus les plus faibles, allant de 40.000 dollars à 65,000 dollars. Les salaires les plus élevés ont été faits par les diplômés en génie, qui avaient tendance à gagner entre $ 65,000 et $ 100,000. Les diplômés d’affaires se sont classés entre les deux, avec des salaires de $ 55,000 à $ 90,000.
Selon l’enquête, plus de 10% des diplômés des sciences humaines et de l’enseignement avaient un emploi à temps partiel alors que presque tous les diplômés en génie et en affaires étaient en emploi à temps plein. Cela implique un « sous-emploi » pour les diplômés des sciences humaines et de l’enseignement.
L’enquête a également révélé que les taux d’emploi sont similaires indépendamment du fait que les diplômés sont des minorités visibles, les étudiants de première génération (premier de la famille à fréquenter le collège ou l’université), vivant dans certaines régions ou parlant français. Toutefois, l’enquête a indiqué que les diplômés handicapés sont moins susceptibles d’être employés – seulement 90% de ces diplômés ont trouvé un emploi par rapport au chiffre global de 96%.
L’écart salarial entre les sexes a également été établi- les jeunes femmes qui sont bonnes en mathématiques à l’école secondaire sont deux fois moins susceptibles que les jeunes hommes qui sont bons en mathématiques de choisir des domaines STEM lourds en mathématiques (sciences, technologie, ingénierie, mathématiques et informatique de la science). Cela met également l’emphase sur les résultats obtenus, selon lesquels les diplômés des STEM gagnent souvent plus que les autres diplômés.
Les étudiants étrangers qui envisagent d’étudier au Canada ou une expérience d’immigration au Canada sont invités à nous contacter pour recevoir une évaluation de leurs études au Canada sans frais. Nous fournissons également des services juridiques gratuits pour étudier au Canada, aux candidats qualifiés.
Source: Macleans
- Publié dans Août, Non classifié(e)
La Cour d’appel confirme la serment à la Reine dans une affaire de citoyenneté
mardi, 14 juin 2016 par Colin R. Singer
Lorsque de nouveaux citoyens prêtent serment à la reine, ils ne font pas serment d’allégeance à sa personne, a statué la Cour d’appel de l’Ontario mercredi, rejetant une cause, par trois résidents permanents qui ont refusé la citoyenneté sur un serment qu’ils disent violer leurs convictions politiques ou religieuses. Le groupe a lancé cette cause d’ordre constitutionnel l’année dernière, en faisant valoir que forcer les candidats à la citoyenneté canadienne à jurer allégeance à la reine viole les protections de la liberté d’expression et la liberté de religion dans la Charte des droits et libertés.
Dans une décision rendue mercredi, la plus haute cour de l’Ontario a rejeté leurs objections au serment, jugeant que le groupe a eu tort d’interpréter le serment à la lettre. La décision, citant des décisions antérieures, dit que les futurs citoyens ne sont pas réellement en train de jurer allégeance à la reine elle-même, mais plutôt que « la référence à la Reine est symbolique de notre forme de gouvernement et le principe constitutionnel non écrit de la démocratie. »
Peter Rosenthal, l’avocat principal de Toronto, représentant le groupe, a déclaré que ses clients n’avaient pas pris de décision définitive, compte tenu de la difficulté de convaincre la Cour suprême d’entendre une cause.
Un des futurs citoyens impliqués dans l’affaire est âgé de 80 ans. Michael McAteer, ancien journaliste du Toronto Star. Il a grandi en Irlande, mais a vécu au Canada depuis 1964. Il a contesté les affirmations de la décision d’appel et a dit que les personnes avec des vues républicaines ou antimonarchistes sont libres de les exprimer, même après avoir prêté serment et qu’il ne pouvait pas « désavouer » certains éléments du serment sans aucune répercussion. M. McAteer a dit qu’il ne serait jamais prêt à prêter le serment à la reine seulement pour obtenir sa citoyenneté.
Les autres requérants s’opposent au serment pour des raisons similaires. Selon des observations de la Cour, Simone Topey, une Rastafarienne, croit que la reine est la « reine de Babylone » et que de prêter le serment « porte atteinte profondément à ses convictions religieuses ». Le troisième, Dror Bar-Natan, un immigrant en provenance d’Israël, appelle la serment « répugnant » parce qu’il dit que la Reine est un symbole de l’inégalité.
Les avocats du gouvernement fédéral ont fait valoir que ceux qui refusent de soutenir « la structure constitutionnelle fondamentale » du Canada n’ont pas droit aux avantages de la citoyenneté, y compris le droit de vote. Devant la Cour d’appel en avril, l’avocate du gouvernement, Kristina Dragaitis, a fait valoir que la Reine symbolise la primauté du droit et le droit à la liberté d’expression. Dans une décision de 22 pages de septembre dernier, le juge de la Cour supérieure de l’Ontario, Edward Morgan, a fait un exposé sur l’histoire de l’évolution du Canada en tant que monarchie constitutionnelle et a rejeté la demande d’annuler le serment.
Toutefois, la Cour d’appel a également convenu mercredi, avec un pourvoi déposé par le gouvernement fédéral et a infirmé la décision du juge Morgan selon laquelle le serment viole le droit à la libre expression de la Charte. M. Roach, un ami de longue date de M. Rosenthal, a refusé de prêter le serment et de devenir un citoyen parce qu’il croyait que la reine était un symbole de l’impérialisme et à cause de injustices faites à ses ancêtres au nom de la monarchie britannique.
Source: The Globe and Mail
- Publié dans 2014, Août, L'actualité Canadienne
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