Le 3 janvier 2019 – Selon les derniers chiffres publiés par Statistique Canada, le taux de chômage des immigrants est tombé à 6,4% en 2017, son plus bas niveau depuis que Statistique Canada a commencé à le suivre en 2006. Le taux de chômage chez les Canadiens du principal groupe d’âge actif était encore inférieur, à seulement 5%.
L’étude a également révélé que plus du quart de la population active du Canada, soit 26%, était composée d’immigrants.
La génération des baby-boomers du Canada vieillit et prend sa retraite, ce qui explique probablement la forte proportion d’immigrants dans la population active du pays. La dépendance vis-à-vis des immigrants devrait encore augmenter dans les décennies à venir, alors que de moins en moins de jeunes Canadiens d’origine autochtone remplacent les retraités.
Cette tendance était évidente en 2017: 59 000 nouveaux travailleurs autochtones seulement ont rejoint la population active, tandis que le nombre d’immigrants rejoignant le bassin de main-d’œuvre du pays était considérablement plus élevé, à 89 000.
Les immigrants joueront probablement un rôle plus important dans la croissance économique du Canada au cours des prochaines décennies. En fait, l’étude prédit qu’au cours des 15 prochaines années, un Canadien sur trois sera probablement un immigrant.
Réduction de l’écart d’emploi
Signe évident d’une plus grande acceptation des immigrants chez les employeurs canadiens, l’écart d’emploi entre les immigrants en âge de travailler et les Canadiens autochtones s’est réduit en 2017 : 84% des personnes nées au Canada appartenant au groupe d’âge actif sur le marché du travail, contre 78,9% pour les immigrants de première génération.
Statistique Canada définit le principal groupe d’âge actif comme les personnes âgées de 25 à 54 ans, c’est-à-dire les personnes assez âgées pour avoir achevé leurs études mais suffisamment jeunes pour ne pas avoir pris leur retraite du marché du travail.
La répartition par province du taux d’emploi des immigrants et des travailleurs nés au Canada indique une quasi parité dans presque toutes les provinces du pays.
En savoir plus
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L’écart dans le taux d’emploi est le plus élevé au Québec, alors qu’il se réduit depuis trois années consécutives au Manitoba et en Alberta. En fait, l’écart est tombé en dessous du taux national dans ces deux provinces.
Les provinces de l’Atlantique affichent également un faible écart entre les taux d’emploi, en grande partie grâce au succès du programme pilote de l’Atlantique.
Les immigrants les mieux employés – les Philippins
Une analyse des données par pays montre que les immigrants des Philippines ont le taux de chômage le plus bas parmi les immigrants. En fait, avec un taux d’emploi de 88,5%, les Philippins ont un niveau d’emploi supérieur à celui des Canadiens.
L’accent mis sur l’éducation, une solide maîtrise de l’anglais et un système éducatif semblable à celui de l’Amérique du Nord sont quelques-unes des raisons qui expliquent cette forte performance.
En revanche, les immigrants africains représentent environ 10% du bassin d’âge actif du Canada, mais leur taux d’emploi n’est que de 72,5%.
Préoccupations à venir
Le Canada a bien réussi à attirer des travailleurs étrangers jeunes et qualifiés au cours des dernières années. Cependant, certaines préoccupations doivent être résolues, en particulier dans la mesure où le pays est en concurrence avec le même bassin de jeunes immigrants qualifiés.
Les données indiquent que les immigrants doivent souvent attendre dix ans ou plus avant de trouver un emploi durable à temps plein. Une personne sur trois parmi les immigrés qui sont arrivés au Canada au cours des cinq dernières années n’a pas d’emploi à temps plein.
Les femmes immigrées doivent lutter plus que les hommes et faire face à un écart d’emploi beaucoup plus grand. 72% des femmes immigrées ont un emploi, alors que ce chiffre est nettement plus élevé, à 82% chez les femmes nées au Canada.
Parmi les autres préoccupations, citons la tendance commune des immigrés à lutter durement au cours des premières années, la difficulté à trouver du travail dans leurs domaines de prédilection ou leurs domaines de compétence, la contrainte des nouveaux arrivants à commencer leur carrière dans des professions peu rémunérées telles que le logement et les industries alimentaires.
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