De grandes institutions, dont l’Université de Toronto, l’Université McGill et l’Université McMaster, voient des augmentations énormes en comparaison avec celles obtenues à ce stade il y a 12 mois.
L’augmentation est attribuable au fait que le trafic américain vers les sites Web des universités canadiennes a augmenté de façon spectaculaire après les élections du 8 novembre, bien que le personnel de l’institution ait été prudent quant à savoir si de réelles demandes suivraient.
Mais maintenant, les statistiques commencent à émerger: une augmentation de 34 pour cent chez McMaster, une augmentation de 22 pour cent à McGill et « des milliers d’autres demandes d’étudiants américains » à Toronto.
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En même temps, les étudiants internationaux potentiels de pays comme l’Inde, l’Indonésie et le Mexique disent qu’ils sont maintenant moins susceptibles de choisir l’Amérique pour compléter leurs études en raison de la présidence imminente de Trump.
Les États-Unis ont traditionnellement dominé le marché pour les étudiants étrangers, mais les craintes sur ce que la présidence de Donald Trump pourrait signifier pour les immigrants du pays font en sorte que beaucoup d’entre eux regardent maintenant au nord de la frontière à ce que les écoles canadiennes ont à offrir.
Les perceptions du Canada et des États-Unis ne pourraient pas être plus différentes au sein de la communauté internationale. Alors que les États-Unis élisaient Trump le 8 novembre, le Canada annonçait un nombre record continu d’immigrants et modifiait son système d’immigration pour répondre aux besoins économiques.
Source : Immigration, Réfugiées et Citoyenneté Canada
Une des modifications permettra aux étudiants étrangers de commencer leur vie professionnelle au Canada une fois qu’ils seront diplômés. C’est un changement de politique si opportun par rapport à ce qui se passe aux États-Unis qu’il semble avoir été fait en réaction à la victoire de Trump.
Évidemment, ce n’est pas le cas – le ministre de l’Immigration, John McCallum, insiste depuis des mois sur le fait que les diplômés internationaux sont sa première cible en tant que nouveaux résidents permanents.
L’avantage d’offrir un parcours vers la résidence permanente après l’obtention du diplôme donne au Canada la possibilité d’attirer les quelques plus d’un million d’étudiants internationaux qui fréquentent les écoles américaines en 2016.
Les étudiants étrangers paient jusqu’à deux ou trois fois les frais de scolarité des étudiants canadiens, ce qui fait d’eux des contributeurs clés pour les budgets des grandes universités à travers le pays.
Selon une estimation, la valeur économique de la population étudiante étrangère des États-Unis s’élève à 32 milliards de dollars par an.
Diplômés étrangers sous Entrée expresse
Les modifications apportées au système d’Entrée expresse du Canada signifient que les étudiants étrangers qui obtiennent des certificats et diplômes reconnus au Canada reçoivent maintenant des points pour la première fois.
Les étudiants qui terminent un programme postsecondaire de trois ans, une maîtrise, un diplôme professionnel ou un doctorat recevront 30 points supplémentaires, tandis que ceux qui terminent un diplôme d’études postsecondaires d’une durée d’au moins un an atteignent 15 points. Aucun point n’est attribué pour un diplôme d’études secondaires obtenu au Canada.
Points attribués pour l’éducation canadienne sous l’Entrée expresse
Niveau d’éducation | Nombre de points |
École secondaire | 0 |
Degré, diplôme ou certificat d’un ou de deux ans obtenu dans le cadre d’un programme à une université, un collège, une école technique ou de métiers ou un autre institut | 15 |
Baccalauréat, autres programmes (trois ans ou plus), diplôme professionnel, diplôme universitaire au niveau de la maîtrise ou diplôme universitaire au niveau du doctorat | 30 |
Pour obtenir des points pour l’éducation au Canada, le candidat doit avoir :
- Étudié au Canada dans un établissement d’enseignement canadien.
- Été, un étudiant à plein temps aux études ou en formation pendant au moins huit mois.
- Été physiquement présent au Canada pendant au moins huit mois.
Les provinces changent d’orientation vers les étudiants étrangers
Les provinces canadiennes s’efforcent déjà à attirer les étudiants étrangers vers leurs universités et à accueillir les diplômés étrangers grâce à leurs programmes d’immigration.
Les dernières séries de sélection des candidats dans le cadre du Programme des candidats des provinces de la Colombie-Britannique ont été fortement axées sur les diplômés étrangers.
Pendant ce temps, la Nouvelle-Écosse a mis en place un programme pilote visant à attirer les diplômés étrangers pour qu’ils restent dans la province.
Les diplômés dans des domaines tels que la santé, l’entrepreneuriat, l’informatique et les sciences de l’océan verront leurs salaires subventionnés dans le cadre du programme, initialement ouvert à 50 diplômés.
L’Université de l’Île-du-Prince-Édouard augmente également ses efforts de recrutement d’étudiants étrangers après avoir connu un succès significatif dans la croissance de sa cohorte.
Le nombre de diplômés nés au Canada ayant diminué au cours des dernières années, l’école compte maintenant sur les étudiants étrangers pour stimuler la croissance du nombre d’inscriptions.
Les derniers chiffres de 2015 montrent que 17 pour cent de la population étudiante provient de l’étranger – soit 748 sur un total de 4.317 inscrits.
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