Vouloir parrainer un réfugié syrien, c’est comme se cogner la tête contre un mur de pierre, selon une personnalité bien connue de l’un des principaux comités canadiens offrant ce soutien.
Patricia Paul-Carson dit que le processus est défectueux, que la communication est mauvaise et que certaines des politiques du gouvernement fédéral sont «bizarres».
Dans un article paru dans Ottawa Citizen, le coprésident du sous-groupe des réfugiés syriens à la First Unitarian Congregation of Ottawa souligne les problèmes liés à la manière dont les réfugiés sont répartis, aux formulaires à remplir, un manque de clarté quant au moment où ils vont arriver et la grande différence de traitement entre les sujets relevant du gouvernement et ceux parrainés par le secteur privé.
«Nous restons frustrés par la mise en œuvre du projet relatif aux réfugiés», a écrit Paul-Carson.
«Le gouvernement doit agir rapidement», a-t-elle ajouté.
Les réfugiés en chiffres | |
26,506 | Les Syriens admis au Canada depuis l’arrivée au pouvoir des libéraux en novembre |
30,000 | plus de réfugiés devraient arriver en 2016 |
11,000 | réfugiés parrainés par des Canadiens à titre privé |
$27,00 | par famille de quatre: montant de l’installation des réfugiés au cours d’une année |
Le comité de Paul-Carson a directement aidé 150 familles syriennes à hauteur de 150 000 dollars, tout en aidant cinq groupes privés à parrainer chacun une famille.
Le premier défi consiste simplement à jumeler une famille, avec une liste gouvernementale publiée en ligne à un moment aléatoire, à laquelle les sponsors doivent répondre dans un délai de cinq minutes.
«Les sponsors doivent se coller à leur ordinateur», a écrit Paul-Carson. «La concurrence est féroce. Il y a plus de sponsors potentiels que de réfugiés disponibles. »
Le problème suivant est le formulaire que les familles doivent remplir et le guide leur indiquant quoi faire ne sont pas disponibles en arabe, seule langue parlée par de nombreux réfugiés.
Ensuite, alors que le calendrier est clair pour les demandes déposées avant le 31 mars, il n’y a aucune communication sur le temps qu’il faudra pour traiter les demandes présentées après.
« Sera-ce un, deux ou trois ans? Personne ne semble savoir », a écrit Paul-Carson. «Les volontaires ne savent pas s’ils seront disponibles dans quelques années et ceux d’entre nous qui signent des applications s’inquiètent de la manière dont nous allons gérer.
Elle a ajouté: «La politique la plus bizarre du gouvernement est d’avoir trois cloisons de réfugiés, qui ne sont pas interchangeables. Le premier silo reçoit l’aide du gouvernement seul, les deux autres reçoivent tout ou partie de leur aide de sponsors privés.
«Il en résulte que certains réfugiés pris en charge par le gouvernement ont été logés dans des hôtels, tandis que les appartements loués par des sponsors privés, qui avaient compris l’arrivée imminente de leurs familles, sont vides du fait du ralentissement du traitement des réfugiés.»
En conséquence, dit-elle, il existe maintenant deux catégories de réfugiés, les familles assistées par le gouvernement qui se rendent dans les banques alimentaires et les familles aidées qui dînent aux tables de leurs parrains.
«Le gouvernement devrait avoir un groupe de réfugiés, les envoyer d’abord à des sponsors privés, puis parrainer tous les réfugiés restants», a écrit Paul-Carson.
Personne n’a le droit de fonder une famille, mais nous avons le droit de disposer de politiques et de pratiques cohérentes et efficaces, ainsi que d’informations précises et complètes, qui faciliteront le travail que le gouvernement nous a encouragé à faire. »
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