Un nouveau rapport vient d’être publié par le C.D. Howe Institute à propos de l’immigration. Ce rapport presse le Canada à « ne pas définir seulement le succès par le critère des perspectives d’emploi immédiates pour les nouveaux arrivants, mais aussi par la capacité qu’ont leurs enfants de devenir prospères ». C’est un sujet approprié, puisqu’un enfant sur cinq sous l’âge de 15 ans au Canada est soit né hors du pays, ou fait partie d’une famille d’immigrants.
Habituellement, l’immigration est de compétence fédérale. Par contre, pour ce qui est d’installer des immigrants, surtout en ce qui est de leurs enfants, les provinces deviennent très importantes. En effet, les provinces sont responsables de l’éducation, la santé, les services sociaux et les services à la jeunesse, qui affectent tous les enfants immigrants. Malheureusement, lorsqu’on compare l’Ontario aux autres provinces, son empreinte est loin d’être impressionnante.
Les politiciens ontariens, tels que Tim Hudak souhaitent sauver de l’argent. Son plan inclut des coupures à court-terme dans la scolarité, ainsi que dans les services sociaux et de santé. Ces coupures pourraient malheureusement se révéler catastrophiques pour les plus démunis.
Dans une étude comparant la santé mentale d’enfants immigrants venant de Hong Kong, de la Chine et des Philippines selon les différentes régions où ils ont immigré au Canada, Vancouver et les villes des Prairies canadiennes ont le meilleur score, suivi de Montréal, puis de Toronto, la pire de toutes.
Pour Montréal, la langue a représenté le plus grand problème. Alors que le manque de connaissance ou l’incapacité de s’exprimer dans une des deux langues officielles du Canada a causé la perte de familles entières d’immigrants, il était encore plus difficile pour les non-francophones de s’intégrer à Montréal que pour les non-anglophones dans le reste du pays.
Toronto, par contre, fait face à des quartiers et un voisinage de mauvaise qualité, une isolation des parents et des relations défaillantes entre l’école et la maison, ce qui produit un mélange désastreux pour la santé mentale des enfants.
Toronto et les autres municipalités semblent se remettre des politiques de retrait des fonds du gouvernement Harris. Ce qui empire la situation, c’est que Tim Hudak semble vouloir aller dans la même direction que son prédécesseur : sauver les fonds à tout prix en se libérant de toute responsabilité et en introduisant des économies « du bon sens ».
Source : The Star