Dans les banlieues de Toronto et à Vancouver, les politiciens font leurs meilleurs efforts pour impressionner les populations ethniques du Canada. Les trois grands partis cherchent à gagner ces communautés et proposent des politiques spécifiquement conçues pour attirer l’attention des électeurs immigrants.
Les stratèges politiques ont longtemps cru que pour gagner un gouvernement majoritaire au Canada, on devrait gagner un nombre significatif de circonscriptions au Québec. Cela n’est plus vrai et beaucoup croient maintenant que le moyen de gagner une élection fédérale est à travers les nouveaux Canadiens dans les circonscriptions de banlieue.
Voilà pourquoi nous voyons de plus en plus de politiciens en visite à Gurdwaras et dans des séances de photos dans les restaurants chinois. Il est bien que les politiciens aspirent à attirer de nouveaux Canadiens et cela constitue un excellent moyen pour afficher le succès du système d’immigration du Canada en général.
Cependant, les politiciens rencontrent des problèmes quand ils commencent à dire des choses différentes dans des langues différentes, et surtout quand ils opposent les nouveaux arrivants contre les Canadiens autochtones.
Une politique qui semble trop belle pour les immigrants soulèvera des inquiétudes majeurs dans le reste du pays. L’exemple le plus célèbre d’une telle tentative échouée était en 2009, lorsque l’ancien député libéral Ruby Dhalla a présenté un projet de loi pour étendre les avantages sociaux donnés aux personnes âgées immigrantes nouvellement arrivées. Le projet de loi, ainsi que la carrière politique de Dhalla, ont fait un flop monumental. Dhalla essayait de faire appel à un petit groupe de nouveaux Canadiens qui voulaient que leurs parents reçoivent les prestations sociales généreuses promis aux aînés canadiens.
Le NPD se rend maintenant dans la même direction, en faisant récemment des promesses d’augmenter significativement le nombre de personnes âgées pouvant être parrainées au Canada. Malgré le fait que leurs politiques d’immigration ne sont pas de tout publiées sur leur site web, le NPD a commencé vantant en privé leurs plans pour augmenter le nombre de parents et grands-parents parrainés pour immigrer au Canada.
La semaine dernière, le chef du NPD Thomas Mulcair a dit à un groupe de Sud-Asiatiques à Surrey que le regroupement familial pour les grands-parents serait une priorité pour lui comme Premier ministre.
Entre temps, le NPD a opposé à plusieurs reprises l’exigence des gouvernements conservateurs que les parrains souscrivent une assurance maladie privée avant d’amener leurs parents et grands-parents au Canada. Les conservateurs ont arrêté les nouvelles demandes de parrainage pour les parents et les grands-parents afin de faire face à un arriéré, mais a également créé le « super visa » – un visa à entrées multiples de 10 ans qui permet aux personnes âgées de visiter le Canada sans épuiser les services sociaux du pays.
La vision de Thomas Mulcair est d’amener les immigrants plus âgés au Canada afin de profiter des avantages reçus par les aînés canadiens. Cependant, il ne semble guère équitable pour une personne à venir au Canada, avoir jamais travaillé ou payé des impôts dans le pays, puis recevoir les mêmes avantages que ceux qui ont travaillé et qui ont cotisé dans le système pour la plupart de leur vie.
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