Les immigrants et les enfants d’immigrants pourraient représenter près de la moitié de la population canadienne d’ici 2036, selon les dernières projections de Statistique Canada.
La diversité de la population canadienne devrait croître dans toutes les régions du pays, quoique que Toronto, Montréal et Vancouver vont continuer à dominer en tant qu’endroits préférés pour s’établir par les immigrants.
Les chiffres représentent le Canada en contraste direct avec les États-Unis, où le président Donald Trump prévoit de limiter l’immigration, de réduire le nombre de réfugiés et de construire un mur le long de la frontière avec le Mexique.
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Au cours de l’année allant jusqu’à juillet 2016, le Canada a accueilli son plus grand nombre d’immigrants depuis le début de la tenue des dossiers, stimulé par l’initiative du gouvernement fédéral d’amener des milliers de réfugiés syriens.
Alors que 2017 verra le nombre de réfugiés baisser, le nombre total d’immigrants sera maintenu puisque Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada cherche à combler une pénurie de travailleurs qualifiés en apportant des travailleurs étrangers.
Le vieillissement de la population et un faible taux de fécondité font que l’immigration est cruciale pour la prospérité économique du Canada. La croissance du marché du travail au cours des prochaines années sera entièrement alimentée par les immigrants, alors que la tendance pour les nouveaux arrivants comme une proportion accrue de la population, remontant au début des années 1990, se poursuit.
Selon Statistique Canada, la proportion d’immigrants dans la population pourrait être « deux fois plus élevée qu’en 1871 ».
Un récent rapport du Fonds monétaire international, publié en novembre, indique que les immigrants ont un avantage indéniable à long terme pour les économies avancées prospères.
Selon l’étude, les immigrants, qu’ils soient hautement qualifiés ou peu qualifiés, apportent leur contribution au fil du temps, ce qui a pour effet de stimuler le PIB du pays où ils se déplacent.
Le rapport du FMI est appuyé par une vaste quantité de preuves collaborées.
Une importante étude conclut que les immigrants sont beaucoup plus susceptibles de posséder des entreprises que les Canadiens nés au Canada, une composante clé de la croissance économique du Canada.
Publié en mars 2016 et intitulé Immigration, propriété d’entreprises et emploi au Canada, l’étude indique que «les taux de propriété d’entreprises privées et le travail autonome au sein d’une entreprise non constituée en société sont plus élevés chez les immigrants que chez les personnes nés au Canada».
C’est la première fois que nous savons ceci officiellement parce que les données fondées sur la propriété des entreprises immigrantes n’ont été disponibles que depuis récemment grâce à l’introduction de la base de données sur la dynamique des employeurs et des employés au Canada, à laquelle vous pouvez accéder ici.
Les statistiques montrent également que les enfants d’immigrants battent constamment leurs pairs ayant des parents nés au Canada en termes de niveau de scolarité atteint.
Selon Statistique Canada, un document intitulé «Résultats scolaires et résultats sur le marché du travail des personnes qui ont immigré durant l’enfance selon la catégorie d’admission» révèle que les enfants d’immigrants terminent leurs études secondaires à un taux de 91,6 pour cent contre un taux de 88,8 pour cent pour les enfants de troisième génération ou plus.
En ce qui a trait à l’université, l’écart augmente davantage avec un taux de graduation de 35,9 pour cent pour les enfants immigrants, contre 24,4 pour cent pour les canadiens.
Contribution des enfants immigrants
Catégorie d’admission | Obtention d’un diplôme d’études secondaires (%) | Obtention d’un diplôme universitaire (%) | Revenu moyen ($) |
Travailleurs qualifies | 96.2 | 49.7 | 46,400 |
Gens d’affaires | 97.8 | 58.9 | 46,700 |
Aides familiaux residants | 93.3 | 19 | 33,500 |
Regroupement familial | 88.3 | 21.3 | 39,200 |
Réfugiés parrainés par le gouvernement | 91 | 28.7 | 41,100 |
Réfugiés parrainés par des organismes du secteur privé | 91.2 | 31.7 | 43,900 |
Réfugiés reçus au Canada | 91.4 | 29.4 | 35,400 |
Autres réfugiés et personnes admises pour des raisons humanitaires | 89.5 | 25.8 | 36,400 |
TOTAL | |||
IMMIGRANTS |
91.6 | 35.9 | 42,900 |
TROISIÈME GÉNÉRATION OU GÉNÉRATION ULTÉRIEURE | 88.8 | 24.4 | 46,100 |
Source: Statistique Canada
Parallèlement, d’autres chiffres montrent que le pourcentage d’immigrants dans la population en âge de travailler a augmenté régulièrement au cours de la dernière décennie, tandis que le pourcentage de personnes nées au Canada a diminué. Ceci illustre la nécessité de combler le manque à gagner en recrutant des travailleurs étrangers.
En 2006, moins de 20% de la main-d’œuvre – âgés de 15 ans et plus – provenaient de la population d’immigrants, alors que plus de 78% provenaient de la population née au Canada.
Cependant si on se concentre sur une population plus âgée, les dernières données publiées par Statistique Canada montrent un pourcentage d’immigrants de moins de 24 pour cent, tandis que la proportion des personnes nées au Canada est tombée à 74 pour cent.
Si la tendance se poursuit – et il n’y a aucune indication qu’elle ne se poursuivra pas – les deux pourcentages convergeront.
Pourcentage d’immigrants sur le marché du travail du Canada
Pourcentage de travailleurs nés au Canada sur le marché du travail du Canada
Au cours des 12 derniers mois, les chiffres ont augmenté de façon spectaculaire, puisque le nombre d’immigrants sur le marché du travail a augmenté de plus de 260 000, soit 6,6 pour cent de plus qu’il y a un an.
Au cours de la même période, le nombre de travailleurs autochtones a diminué de 93 300, bien que la situation ait montré des signes de reprise au cours des deux derniers mois.
Les analystes affirment que les données démontrent que le Canada a atteint un point où il ne peut pas croître sans les immigrants. Ceci est dû au fait que les travailleurs nés au Canada quittent le marché du travail à un taux croissant.
Une étude plus approfondie suggère que plus un pays accueille des immigrants d’une nationalité ou d’une culture donnée, plus il est probable que la nation d’origine investisse au bout de la ligne.
Selon le Bureau national de la recherche économique, l’investissement se fait à long terme et les facteurs d’émigration signifient que la nation d’origine n’est pas en mesure d’investir à court terme.
Un bon exemple de cela est la Syrie, très peu susceptible d’investir dans un avenir proche, mais avec des réfugiés répandus dans le monde entier, dont plus de 30 000 au Canada, l’investissement pourrait s’accumuler dans des périodes plus stables lorsque les citoyens syriens chercheront des endroits pour mettre leurs actifs.
Le Canada pivote maintenant pour capitaliser sur la carte d’immigration. Le gouvernement libéral actuel poursuit des politiques visant à accroître les niveaux d’immigration en tant qu’outil important pour faire croître l’économie canadienne.