Avec des coûts universitaires qui devraient augmenter au cours des quatre prochaines années, les étudiants sont touchés par l’augmentation des droits connexes aux frais de scolarité, ou de nouveaux frais à payer, y compris ceux pour utiliser les installations et même pour obtenir un diplôme, selon un nouveau rapport.
Ces frais – tels que les frais d’athlétisme et les frais d’association étudiante – se sont élevées à 817$ l’an dernier en moyenne, l’Alberta ayant les plus hauts ($ 1025) et Terre-Neuve les plus bas (222 $), selon le Canadian Centre for Policy Alternatives.
En Ontario, par exemple, si vous voulez obtenir un diplôme, vous pourriez avoir à payer des frais pour vous assurer que votre diplôme est conféré. Si vous souhaitez payer vos frais de scolarité par semestre par rapport à les payer pour toute l’année en une somme forfaitaire, vous serez facturé des frais de report. Si vous ne prenez que trois cours dans un trimestre, vous pourriez encore avoir à payer pour un programme complet ou cinq cours par un montant forfaitaire. La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants de l’Ontario a réussi à faire pression pour avoir une partie de ces frais accessoires éliminés.
Le Canadian Centre for Policy Alternatives a révélé que les frais annuels dans les universités canadiennes devraient augmenter de 13% en moyenne à $ 7755 en 2017 et 2018, ayant au moins triplé depuis 1990 à 1991, cette hausse est en partie alimentée par ces frais obligatoires prélevés en plus des frais de scolarité qui ne sont pas souvent soumis à des restrictions.
Le rapport indique que le financement provincial pour les universités est insuffisant. En 2010, l’Université de Calgary a introduit une taxe de 450$ des services aux étudiants, remplacement des frais pour les relevés de notes, des frais pour des conseils par le biais des services de santé de l’Université et les frais d’inscription et de thèse pour les étudiants des cycles supérieurs.
L’Université Saint Mary charge aux étudiants qui suit 10 demi-cours: une taxe de renouvellement du campus de 340$, des frais d’installations de loisirs de 50$ et des frais de 30$ de droit d’auteur. L’Université Dalhousie prélève une taxe de 81,90$ pour le renouvellement des installations et des frais de 72,93$ pour l’union des étudiants, pour les étudiants à temps plein. L’Université de Toronto charge des frais de demande de 110$ à des étudiants en musique qui appliquent aux études supérieures et des frais d’audition de 75$.
Il est donc très difficile pour les étudiants de prédire combien ils devront payer dans l’année à venir, dit Mme McCormick.
« Nos parents avaient l’habitude d’être en mesure de travailler pendant l’été et d’arriver ainsi à couvrir les coûts de l’école l’année suivante », dit-elle. « Maintenant, nous devons travailler pendant tout l’été et nous ne sommes même pas près d’économiser assez pour couvrir les frais et nous devons continuer à travailler tout au long de l’année, non seulement pour couvrir le coût de l’éducation post-secondaire, mais le coût de la vie. »
Les étudiants sont également tenus de payer des frais de scolarité « très différents » en fonction de l’endroit où ils vivent et où ils veulent étudier, ce qui porte atteinte à l’universalité de l’éducation post-secondaire, dit Mme Shaker.
Certaines provinces – comme la Nouvelle-Écosse, L’Île-du-Prince-Édouard, la Saskatchewan et l’Ontario – ont une structure de frais à deux niveaux, offrant plus de facilités financières aux étudiants dans la province, ainsi que que ceux de l’extérieur de la province, dit-elle.
« Certaines de nos mentalités évoluent et on se demande qui a la responsabilité de veiller à ce que l’éducation post-secondaire soit accessible et abordable pour les familles et qui en profite », dit Mme Shaker. « Certes, il y a un avantage individuel, mais il y a aussi un énorme avantage pour la société. Quand nous commençons à s’éloigner du financement public et à aller plus vers le financement individualisé, ce tableau s’obscurcit. »
Source: Financial Post
Commentaire de l’avocat Colin Singer :
Les frais de scolarité universitaires pour étudier au Canada sont encore beaucoup plus bas si on les compare à ceux des Etats-Unis et ailleurs. Le Canada continue d’être une attraction majeure pour les étudiants étrangers souhaitant étudier au Canada et obtenir une éducation de haute qualité à un prix inférieur à ceux du marché.