Le 5 février 2018 – Les derniers changements apportés à la Loi sur la citoyenneté canadienne après l’adoption du projet de loi C-6 sont entrés en vigueur lundi le 5 février 2018.
En vertu de ces changements, toutes les décisions de révocation de la citoyenneté deviennent la responsabilité de la Cour fédérale, à moins qu’une personne choisisse que la décision soit prise par le ministre de l’Immigration.
Une nouvelle étape a également été ajoutée au processus de révocation, dans le cadre duquel Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada examinera les cas avant de les renvoyer devant la Cour fédérale et décidera s’il y a lieu de poursuivre les procédures.
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Lorsque des personnes choisissent de faire décider leur cas de révocation de la citoyenneté canadienne par le ministre, elles ont également le pouvoir de demander une révision judiciaire de la décision.
Auparavant, en vertu des modifications apportées en 2015, le ministre était responsable des cas de fraude en résidence, de criminalité cachée et de fraude d’identité, tandis que le Tribunal fédéral prenait la responsabilité de cas de fraude organisée, de sécurité et de violation des droits humains et internationaux.
Le ministre de l’Immigration, Ahmed Hussen, a déclaré que cette décision rendait le processus de révocation plus équitable.
« En complétant une autre modification importante à la Loi sur la citoyenneté, le gouvernement a tenu son engagement exprimé durant le processus législatif du projet de loi C-6 d’améliorer l’équité procédurale de la révocation de la citoyenneté », a déclaré M. Hussen.
En continuant de bâtir et d’améliorer ce processus, nous sommes en mesure de maintenir l’équité et l’intégrité de notre programme et de maintenir la valeur de la citoyenneté canadienne. »
D’autres changements à la Loi sur la citoyenneté, qui devraient entrer en vigueur plus tard en 2018, comprennent une nouvelle autorisation pour les agents de la citoyenneté de saisir des documents frauduleux ou présumés frauduleux.
Dernières modifications à la Loi sur la citoyenneté
Loi antérieure sur la citoyenneté | Loi sur la citoyenneté avec des modifications au projet de loi C-6 |
Le ministre était le décideur dans la plupart des cas de révocation de la citoyenneté pour cause de fausse représentation, de fraude ou de dissimulation de circonstances importantes. La Cour fédérale était le décideur pour les cas de révocation de la citoyenneté impliquant une fausse représentation, une fraude ou dissimulant sciemment des circonstances matérielles liées à la sécurité, à des violations des droits humains ou internationaux et à la criminalité organisée. | La Cour fédérale est le décideur dans tous les cas de révocation, à moins que le particulier ne demande que le ministre prenne la décision. |
Le changement restant à être mis en œuvre en 2018
Loi antérieure sur la citoyenneté | Loi sur la citoyenneté avec des modifications au projet de loi C-6 |
Les agents de la citoyenneté n’avaient aucune autorité claire pour saisir les documents frauduleux ou présumés frauduleux fournis en vertu de la Loi sur la citoyenneté. | L’autorisation claire des agents de la citoyenneté de saisir des documents frauduleux ou présumés frauduleux est prévue par la Loi sur la citoyenneté. |
Résumé des changements qui ont eu lieu le 11 octobre 2017
Loi antérieure sur la citoyenneté | Loi sur la citoyenneté avec des modifications au projet de loi C-6 |
Les demandeurs devaient être physiquement présents au Canada pendant quatre années sur six avant de demander la citoyenneté. | Les candidats doivent être physiquement présents au Canada pendant trois années sur cinq avant de demander la citoyenneté. |
Les demandeurs devaient déclarer des impôts sur le revenu canadiens, si cela était requis en vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu, pendant quatre années sur six, ce qui correspond à l’exigence de présence physique. | Les demandeurs doivent déclarer des impôts sur le revenu canadiens, si cela est requis en vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu, pendant trois années sur cinq, ce qui correspond à la nouvelle exigence de présence physique. |
Les demandeurs devaient être physiquement présents au Canada pendant 183 jours dans quatre des six années précédant leur demande. | Cette disposition est abrogée. Les demandeurs ne doivent plus satisfaire à cette exigence. |
Le temps passé au Canada avant de devenir résident permanent ne comptait pas pour l’exigence de présence physique pour la citoyenneté. | Les demandeurs peuvent compter chaque jour où ils étaient physiquement présents au Canada à titre de résidents temporaires ou de personnes protégées avant de devenir résidents permanents d’une demi-journée pour satisfaire à l’exigence de la présence physique, jusqu’à un maximum de 365 jours. |
Les candidats entre 14 et 64 ans devaient satisfaire aux exigences en matière de langue et de connaissances pour la citoyenneté. | Les candidats âgés de 18 à 54 ans doivent satisfaire aux exigences en matière de langue et de connaissance en matière de citoyenneté. |
Résumé des changements qui ont eu lieu en juin 2017
Loi antérieure sur la citoyenneté | Loi sur la citoyenneté avec des modifications au projet de loi C-6 |
La citoyenneté pourrait être révoquée aux personnes ayant la double citoyenneté reconnues coupables de trahison, d’espionnage et de terrorisme, selon la peine infligée, ou faisant partie d’une force armée d’un pays ou d’un groupe organisé en conflit avec le Canada. | Cette disposition est abrogée. Les doubles citoyens vivant au Canada qui sont reconnus coupables de ces crimes feront face au système de justice canadien, comme les autres citoyens canadiens qui enfreignent la loi. |
Les demandeurs devaient avoir l’intention de continuer à vivre au Canada s’ils obtenaient la citoyenneté. | Cette disposition est abrogée. Les demandeurs ne sont plus tenus d’avoir l’intention de continuer à vivre au Canada une fois qu’ils ont obtenu la citoyenneté. Cela donne plus de souplesse aux Canadiens qui peuvent avoir besoin de vivre à l’extérieur du Canada pour des raisons professionnelles ou personnelles. |
Le ministre avait le pouvoir discrétionnaire de déroger à certaines exigences en vertu du paragraphe 5 (1) de la Loi sur la citoyenneté afin qu’un mineur puisse obtenir la citoyenneté sans parent canadien. | Les mineurs peuvent maintenant demander la citoyenneté sans parent canadien, étant donné que l’âge requis pour obtenir la citoyenneté a été supprimé en vertu du paragraphe 5 (1). Une personne qui a la garde du mineur ou qui est habilitée à agir en son nom par ordonnance du tribunal, accord écrit ou application de la loi peut maintenant demander la citoyenneté au nom du mineur, à moins que le ministre n’y renonce. |
Aucune disposition n’existait pour empêcher les personnes purgeant une peine dans la collectivité (condamnation avec sursis) d’obtenir la citoyenneté, de prêter le serment de citoyenneté ou de compter cette fois-ci sur les exigences de présence physique pour la citoyenneté. | Les personnes purgeant une peine d’emprisonnement avec sursis ne se verront pas accorder la citoyenneté, ne prêtent pas le serment de citoyenneté ou ne pourront pas compter cette fois-ci sur les exigences de présence physique pour la citoyenneté. |
Le ministre a le pouvoir discrétionnaire d’accorder la citoyenneté à une personne pour alléger des cas de difficultés particulières et inhabituelles ou pour récompenser des services d’une valeur exceptionnelle pour le Canada. | L’apatridie a été ajoutée en tant que motif autonome pouvant être considéré pour une attribution discrétionnaire de la citoyenneté. |
Le Ministère a pris des mesures raisonnables pour répondre aux besoins des demandeurs de citoyenneté. Cependant, il n’y avait aucune référence explicite à l’adaptation des personnes handicapées dans la Loi sur la citoyenneté. | L’exigence de prendre en considération des mesures raisonnables pour répondre aux besoins d’un demandeur de citoyenneté qui est une personne handicapée est maintenant incluse dans la Loi sur la citoyenneté. |
L’obligation pour les demandeurs de conserver les exigences relatives à la citoyenneté à partir du moment où ils présentent une demande de citoyenneté jusqu’à la prestation du serment de citoyenneté ne s’applique qu’aux demandes reçues le 11 juin 2015 ou après cette date. | Cette exigence s’applique maintenant à toutes les demandes, y compris celles reçues avant le 11 juin 2015. |
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