Le 2 février 2018 – La Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISRC) a décidé de modifier la façon dont elle priorise les audiences des demandeurs d’asile afin de gérer un arriéré de plus en plus important de candidats en attente de traitement.
Ce changement signifie que les cas d’asile les plus récentes seront entendues en premier, et que des milliers d’audiences prévues pour 2018 seront annulées pour permettre la nouvelle politique.
Les demandeurs d’asile récents ont été informés du changement par lettre. En dépit de leur priorité, la CISR ne pourrait s’engager à entendre les cas les plus récents que dans deux ans. Cela signifie que ceux qui ne sont pas considérés comme des demandeurs récents attendront 24 mois et plus avant de prendre une décision sur leur cas.
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La crise du temps d’attente à la CISR s’est développée depuis un certain temps, mais elle a été complètement dévoilée après l’afflux d’Haïtiens qui ont franchi illégalement le Québec à l’été 2017. À son apogée en juillet et août, jusqu’à 300 personnes par jour ont franchi illégalement la frontière, cherchant à échapper à une répression de Donald Trump sur les immigrants, et ont accordé un statut spécial.
Bien que la grande majorité des cas d’été soient refusés, chacun nécessite une audience séparée, ce qui a ajouté au cauchemar de la CISR.
Le conseil manquait déjà régulièrement le délai de 60 jours pour entendre la plupart des demandes d’asile présentées par le gouvernement conservateur précédent dans le but d’accélérer le processus.
Les experts disent qu’après l’établissement du délai de 60 jours, l’augmentation requise des ressources n’a pas été fournie pour s’assurer qu’elle pourrait être réalistement rencontrée dans n’importe quel endroit proche de la majorité des cas.
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L’arriéré des cas a atteint près de 35 000 en septembre 2017, et il n’y a aucune raison de croire que ce nombre n’a fait qu’augmenter depuis. Le gouvernement fédéral est en train d’examiner le système, avec un rapport prévu en juin 2018.
En attendant, il y a un potentiel pour une nouvelle vague de personnes traversant la frontière illégalement, alors que Trump mettra fin au statut de protection temporaire pour une multitude de nationalités différentes au cours des deux prochaines années.
Les Haïtiens, les Nicaraguayens, les Salvadoriens et les Honduriens vont tous perdre leur TPS dans un avenir prévisible.
Les responsables canadiens se disent confiants qu’une campagne d’information continue limitera le nombre de personnes qui cherchent à entrer au Canada pour échapper à la déportation des États-Unis.
Le message est que les frontaliers illégaux sont tout aussi susceptibles de faire face à la déportation du Canada qu’aux États-Unis.
Entente sur les tiers pays sûrs
Plusieurs appels ont été lancés pour que le Canada suspende l’Entente sur les tiers pays sûrs avec les États-Unis, selon laquelle un demandeur d’asile doit présenter sa demande dans le premier pays où il arrive. L’accord est la raison pour laquelle ceux qui viennent des États-Unis choisissent de traverser la frontière à des endroits éloignés, dans le but de se faire arrêter et d’entrer dans le système d’immigration canadien. Autrement, ces personnes ne seraient pas admissibles à présenter une demande, car l’Entente sur les tiers pays sûrs les empêcherait de le faire.
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