Les changements au programme des travailleurs étrangers temporaires au Canada ont entraînés une baisse substantielle du nombre des évaluations d’impact Marché du travail (LMIA) délivrés à des travailleurs étrangers. Les chiffres montrent que seulement 40 000 AIMT ont été émises en 2014, comparativement à plus de 200.000 en 2012.
La dernière annonce faite par le ministre canadien de l’Emploi et du Développement social pourra aussi entraîner moins d’employeurs à embaucher des travailleurs étrangers. À compter du 1er décembre 2015, les employeurs qui violent les règles du Programme des travailleurs étrangers temporaires et du Programme de mobilité internationale (qui comprend les transferts intra-entreprises et les catégories d’accord de libre-échange de permis de travail), pourraient faire face à des sanctions sévères.
En vertu du Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés, le gouvernement a maintenant un nouvel arsenal d’outils d’application. Connus comme des sanctions administratives pécuniaires, les SAP sont un mécanisme de conformité réglementaire qui permet d’imposer des amendes pour la non-conformité.
Les employeurs canadiens qui se trouvent être en violation des termes et conditions du programme pourraient être frappés de sanctions financières allant de 500 $ à 100,000 $ par infraction, et jusqu’à concurrence de 1 million de dollars dans une période d’un an. Les violations seront pondérées en utilisant un système de points et les pénalités seront imposées en vertu d’un certain nombre de facteurs. En outre, l’interdiction de deux ans existant dans les programmes sera remplacée par des interdictions de différentes longueurs – y compris un, deux, cinq et 10 ans. Les employeurs pourraient faire face à une interdiction permanente pour les violations les plus graves. Les employeurs qui sont interdits seront publiés sur le site Web du gouvernement.
Sur les quelque 52.000 applications LMIA déposées en 2014, 11 200 demandes ont été refusées. Beaucoup pensent que la principale cause de la baisse est la mise en place du 1000 $ de frais de demande non-remboursables. Cependant d’autres facteurs de l’AMP continuent d’influer sur la diminution du nombre de travailleurs étrangers temporaires au Canada.
Sur un total de 40.000 AIMT approuvées en 2014, environ la moitié ont été alloués aux entreprises en Colombie-Britannique et en Alberta, et le reste (environ 15 000) pour les entreprises ontariennes. Un grand nombre est passé aux travailleurs dans le secteur des services alimentaires, l’agriculture, les travailleurs et le personnel temporaire dans l’industrie du divertissement.
Les employeurs qui cherchent à embaucher des travailleurs étrangers sont tenus de demander une AIMT et démontrent qu’il est nécessaire pour le travailleur étranger de combler le poste et qu’aucun travailleur canadien n’est disponible. Les employeurs sont également tenus d’inclure un plan de transition pour embaucher des Canadiens.
Les critiques estiment que les chiffres dépeignent la réussite du gouvernement dans la répression sur le (présumé) abus du programme TET dans la ligne de l’augmentation du chômage au Canada après la récession de 2009.
Les sanctions administratives pécuniaires (de AMP) sont très controversées. Avec les inspections planifiées de 25% des employeurs canadiens qui embauchent des travailleurs étrangers en 2015, l’introduction de l’AMP dans le paysage de l’immigration entraînera une augmentation des litiges. En 2014, le gouvernement a reçu des pouvoirs étendus pour mener des inspections aléatoires sur place, des examens de conformité (souvent déclenchés par des applications LMIA ultérieures) et peuvent exiger la production des documents de paie.
En cas de constatation préliminaire de non-conformité, l’employeur dispose de 30 jours pour répondre. Jusqu’à-ce qu’une décision définitive soit prise, les autres demandes LMIA de l’employeur sont suspendues.
Une décision définitive est rendue après un examen de tous les facteurs. En cas de constatation négative (qui ne conduit pas à une interdiction), l’employeur sera empêché d’accéder au programme jusqu’à ce que les pénalités soient payées ou que des accords soient conclus.
Avec les derniers outils d’application, les employeurs dans le savoir vont examiner soigneusement les avantages et les risques de l’accès au programme des travailleurs étrangers temporaires. Ceux qui ont des alternatives minimales doivent le faire avec une bonne planification.
Les employeurs intéressés souhaitant obtenir notre assistance juridique ou souhaitant nous référer des candidats qualifiés pour un emploi immédiat dans un secteur particulier sont priés de contacter l’avocat Colin Singer – [email protected].