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Le 3 février 2018 – Selon des statistiques récemment publiées, la GRC du Canada a intercepté près de 21 000 demandeurs d’asile qui sont croisés entre les points frontaliers légaux en 2017.
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada affirme que près de 2 000 personnes ont été interceptées en décembre, portant le total à 20 563 pour l’année.
Les chiffres ont atteint un sommet écrasant en juillet et en août, avec respectivement 3 134 et 5 712 interceptions. Les chiffres révèlent également que les passages frontaliers mensuels ont été nettement plus importants entre septembre et décembre qu’ils ne l’étaient en début d’année.
Source: IRCC
À l’échelon provincial, les passages frontaliers au Québec ont dominé les chiffres, 18 836 des 20 563 interceptions effectuées dans la province francophone. Le Manitoba a connu la deuxième plus grande interception, avec seulement 1 018 personnes.
Source: IRCC
Ottawa se prépare à un potentiel nouvel afflux de demandeurs d’asile, déclenché par l’administration Trump, qui retirera le statut spécial de 300 000 citoyens centraméricains et haïtiens aux États-Unis.
Un certain nombre de délais approchent, ce qui pourrait signifier que des milliers de personnes tenteront leur chance. Ceci est particulièrement dangereux étant donné que nous sommes en plein hiver et les points de passage éloignés deviennent inaccessibles.
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Le département américain de la Sécurité intérieure a déclaré qu’il mettrait fin au statut de protection temporaire pour les Nicaraguayens en janvier 2019, que le même statut spécial pour les Honduriens pourrait prendre fin en juillet 2018 après une récente prolongation.
Ces deux groupes à eux seuls feraient voir près de 60 000 personnes perdre leur statut aux États-Unis.
Certains experts sont convaincus que le Canada verra au moins une autre hausse dans les passages frontaliers, peut-être au niveau observé au Québec en 2017.
Les numéros ont atteint 300 par jour en juillet et en août, de la normale 20 à 30, forçant un camp de fortune improvisé à être mis en place pour traiter les demandeurs.
Abri temporaire
Entre-temps, des emplacements tels que le stade olympique de Montréal ont été utilisés comme abri temporaire pour les frontaliers illégaux.
Quelque 40 000 demandes d’asile supplémentaires devraient être enregistrées auprès de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada en 2017, qui a la capacité d’entendre 24 000 cas par année et a déjà un arriéré de 40 000 dossiers.
Le ministre de l’Immigration, Ahmed Hussen, et le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, ont été harcelés par le Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration du gouvernement fédéral en octobre.
Hussen a insisté sur le fait que la situation n’atteignait pas le point critique, alors que Goodale était catégorique: la sécurité n’a pas été compromise en raison de l’augmentation de la charge de travail.
Campagne d’information
La campagne d’information du gouvernement, combinée au début de l’année scolaire, serait à l’origine de la réduction spectaculaire des effectifs. Les parents, peu importe leur origine, sont toujours réticents à déplacer leurs enfants pendant l’année scolaire. Il appuiera également l’argument selon lequel la majorité des demandeurs d’asile actuels sont en fait des passeurs de file d’attente économiques, cherchant une entrée plus rapide au Canada.
Un groupe de travail fédéral-provincial a été formé en réponse à la situation, y compris Hussen, Goodale et la ministre de l’Immigration du Québec, Kathleen Weil.
Entente sur les tiers pays sûrs
Plusieurs appels ont été lancés pour que le Canada suspende l’Entente sur les tiers pays sûrs avec les États-Unis, selon laquelle un demandeur d’asile doit présenter sa demande dans le premier pays où il arrive. Cet accord est la raison pour laquelle ceux qui viennent des États-Unis choisissent de traverser la frontière à des endroits éloignés, dans le but de se faire arrêter et d’entrer dans le système d’immigration canadien. Autrement, ces personnes ne seraient pas admissibles à présenter une demande, car l’Entente sur les tiers pays sûrs les empêcherait de le faire.
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