Le 4 février 2019 – Dans son dernier vidéo en direct, Colin Singer, avocat en droit de l’immigration, discute des développements importants survenus dans le paysage de l’immigration canadienne.
Singer couvre des sujets tels que le démarrage du système Entrée express et le lancement du nouveau le Programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et du Nord. Il clarifie également ce qui se passe actuellement avec l’immigration québécoise.
Lisez la suite pour l’analyse de Singer, ou regardez la vidéo ici :
Singer sur le début d’année rapide pour Entrée express
En 2018, près de 90 000 invitations hautement qualifiées Entrée express ont été envoyées, et l’objectif d’admission était de 74 900. Si nous regardons ces ratios, le gouvernement prévoit en 2019 un objectif d’admission de 81 400, mais nous pouvons nous attendre à recevoir un peu moins de 100 000 invitations à travers 25 tirages au sortes.
La grande question est de savoir où vont les scores SCG? Il semble que les scores vont probablement entre 440 et 449, ce qui est assez similaire à ce qui s’est passé l’année dernière.
Il y a des raisons importantes. Tout d’abord, il y a beaucoup plus d’étudiants qui viennent au Canada. Comme nous le savons, le fait d’entrer dans un programme d’études et d’obtenir son diplôme vous permet d’attribuer un total de points à votre score SCG.
Deuxièmement, de nombreux détenteurs de permis de travail au Canada recevront également un certain nombre de points. Avec les étudiants et les titulaires de permis de travail, les deux se combinent pour élever les scores SCG.
Titulaires de permis d’études – environ 600 000 personnes sont prévue arrivées au Canada en 2019, plus un nombre très similaire de titulaires de permis de travail. Au Canada, plus d’un million de personnes jouissent d’un statut temporaire et sont ainsi en mesure de gagner des points supplémentaires pour leurs scores SCG Entrée express.
Singer sur le nouveau le Programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et du Nord
Cette annonce faite la semaine dernière fait suite au projet pilote relativement réussi sur l’immigration dans l’Atlantique. Il a permis d’aider les zones rurales des provinces de l’Atlantique à participer à un programme de recrutement et de rétention. Les chiffres ne sont que d’environ 2 500 par an.
Nombreux étaient ceux qui prévoyaient qu’Ottawa publierait un programme similaire permettant aux provinces ayant des communautés nordiques telles que l’Alberta, la Colombie-Britannique, le Manitoba, l’Ontario et la Saskatchewan, ainsi que les trois territoires, de bénéficier d’un programme similaire.
Il est important de noter que ce n’est pas un programme auquel on peut s’inscrire. Ce n’est pas un programme qu’un candidat étranger peut regarder et dire : «Je veux être admissible à ce programme». C’est un programme grâce auquel différentes communautés rurales se positionneront en tant que communautés désignées.
Les candidats à l’étranger voudront cibler les employeurs qui ont des approbations dans ces communautés. Vous cherchez à trouver un employeur, devenir parrainé dans le cadre d’un nouveau programme vous donnera des permis de travail très rapidement et vous permettra de vous positionner pour la résidence permanente.
Singer sur l’évolution de l’immigration au Québec
Alors que nous approchons de la fin du premier mois de la nouvelle année, nous attendons avec beaucoup d’impatience le programme québécois lancé en 2018 qui reproduit le système fédéral Entrée express, connu sous le nom d’Arrima. Les candidats continuent de soumettre des profils à ce nouveau Système de déclaration d’intérêt.
Le problème est que deux développements importants ont eu lieu depuis. Le premier développement est que le gouvernement du Québec a changé en octobre 2018. Le nouveau gouvernement populiste, la Coalition avenir du Québec (CAQ), est arrivé au pouvoir avec une plate-forme de restriction de l’immigration. Ils sont venus sur cette plate-forme et ils doivent la promulguer, à certains égards douloureusement, parce que l’économie du Québec est en plein essor. C’est l’une des principales économies du pays et le marché du travail connaît de nombreuses pénuries.
Il devient très difficile pour un gouvernement d’appuyer sa politique et de dire «nous allons restreindre l’immigration», ce qui a été la base sur laquelle il a été élu. Mais en même temps, ils doivent servir les employeurs canadiens. La restriction de la résidence permanente est légère, avec une réduction de 10 000 pour 2019.
Mais si nous ajoutons à cela, nous avons un arriéré important de demandeurs d’immigration selon l’ancien système. Cet arriéré représente 18 000 demandes individuelles, ce qui représente plus de 50 000 personnes. En regardant les calculs, vous avez plus d’un an d’ouvriers qualifiés, à supposer qu’ils soient tous qualifiés. Vous avez un inventaire de plus de un an de demandes datant d’environ 10 ans, bien que nous ne voyions pas cela dans notre charge de travail.
Ce que les autorités québécoises ont fait, et nous estimons, sans autorisation, qu’elles appliquaient un système de manifestation d’intérêt de manière informelle, sans autorisation légale. Ils prenaient des demandes qu’ils voulaient traiter de territoires qu’ils jugeaient bien alignés sur les objectifs de la politique du Québec et ignoraient le traitement d’autres demandes provenant des mêmes territoires, ce qu’ils jugeaient peu souhaitable pour le Québec. Cela explique pourquoi de nombreuses demandes, remontant à des années antérieures, restent dans la file d’attente, alors que des cas plus récents provenant des mêmes territoires ont été traités jusqu’à leur conclusion.
Des personnes de certaines régions du monde ont soumis des profils qu’ils ne croyaient pas avoir atteints ni alignés sur les politiques du Québec. Ils n’avaient pas le pouvoir d’ignorer ces applications, pourtant ils le faisaient. Je ne suis pas sûr que certaines contestations judiciaires en attente résolvent ce problème, mais la réalité est que l’arriéré de cas doit être traité parallèlement au nouveau système de déclaration d’intérêt d’Arrima.
Le nouveau système ne devrait pas bouger avant au moins septembre 2019. Très probablement, à ce moment-là, le Québec commencera à traiter un certain nombre de demandes de CSQ à partir de l’arriéré existant. Il ajoutera à ses niveaux annuels un certain nombre de nouvelles candidatures en lançant des invitations à soumettre une candidature complète, à partir des nouveaux candidats. Les nouveaux candidats n’arriveront pas au Canada en 2019, mais en 2020.
Ainsi, au début de l’année 2020, il y aura donc un mélange de nouveaux cas combinés aux anciennes requêtes selon l’ancien système et les deux feront partie des niveaux annuels pour le Québec en 2020.
En 2019, les demandeurs de l’ancien système comprendront la totalité du nombre de cas admis au Canada, dans le cadre du programme des travailleurs qualifiés du Québec.
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