Le gouvernement provincial de la Colombie-Britannique a relancé le programme d’immigration d’affaires des entrepreneurs. Le programme inclut les deux catégories précédentes – compétences en affaires et commerce régional – dans une seule catégorie montée sur un système de points pour améliorer l’efficacité. La province a également introduit le système d’inscription en ligne pour simplifier le processus de demande et accélérer les délais de traitement.
La catégorie entrepreneur vise à encourager les entrepreneurs immigrants à trouver et à créer des opportunités d’affaires en Colombie-Britannique, tout en créant des possibilités d’emploi pour les Canadiens. Le programme fournit un accès à la résidence permanente pour les gens d’affaires expérimentés qui cherchent à investir et exploiter une entreprise commercialement viable en Colombie-Britannique. Cela peut fournir d’importants avantages économiques à la province.
Certaines entreprises communes qui ont été utilisées dans le passé pour le PNP affaires sont notamment des restaurants, café, petits fabricants, magasins de vêtements et de petits hôtels.
Les candidats éventuels au programme d’immigration des entrepreneurs doivent d’abord obligatoirement enregistrer en ligne leur candidature. Toutes les personnes inscrites seront évaluées sur un certain nombre de facteurs, tels que l’expérience de travail, la valeur nette des avoirs, et l’adaptabilité, etc. Les personnes inscrites ayant le plus de points seront invitées à présenter des demandes dans la catégorie des entrepreneurs. Les inscrits qui sont invités à appliquer auront jusqu’à quatre mois à compter de la date de l’invitation pour soumettre une demande complète.
Le système de points met l’accent sur l’investissement, la création d’emplois, des concepts d’affaires et le niveau de la demande pour les types d’entreprises dans certaines régions. Les points sont attribués sur la base de la valeur personnelle nette, l’expérience de gestion d’entreprise, l’expérience de travail, les facteurs d’adaptabilité (y compris les compétences linguistiques), l’âge du demandeur, l’expérience canadienne, la viabilité commerciale de l’entreprise proposée, les avantages économiques, et l’emplacement de l’entreprise proposée.
Les experts disent qu’un des défis auxquels la province fait face est la tendance croissante des immigrants à être des candidats passifs, mais riches, qui sont motivés par l’immigration et la qualité de vie. Plutôt que d’être des chefs d’entreprise, les investisseurs ont tendance à acheter une entreprise comme un moyen de gagner une voie rapide d’entrée en Colombie-Britannique
Le programme d’immigration d’affaires a été suspendu plus tôt cette année en raison d’un afflux de candidatures reçues suite à l’annulation du programme fédéral d’immigration des investisseurs de l’année dernière, et aussi parce que d’autres PCP d’affaires de la région avaient réduit leur apport. Entre 2009 et 2011, le nombre moyen de demandeurs d’affaires du PNP en Colombie-Britannique était de 161 par an, mais ce chiffre a fortement augmenté, atteignant 1 077 demandes en 2014.
Puisque la province était équipée pour émettre jusqu’à 200 permis de travail PNP en un an, le temps de traitement avaient augmenté d’environ trois à quatre mois l’an dernier à plus de 13 mois au moment où le régime a été suspendu en mars.
Puisque le programme d’immigrants investisseurs du Québec est utilisé par beaucoup comme un chemin d’accès à la résidence permanente en échange d’un investissement passif de 800 000$, la Colombie-Britannique tient à éviter de suivre les traces du Québec. Le nouveau programme d’immigration des entrepreneurs a été introduit dans une tentative d’assurer que le flux d’immigration est uniquement une voie pour les entrepreneurs sérieux.
Les entreprises seront tenues de fournir des rapports semestriels avec documents de soutien pour montrer l’activité de l’entreprise. Une activité suspecte peut entraîner des inspections par le personnel du programme, avec tout manquement résultant en un refus d’extension du permis de travail de deux ans du demandeur, ou du refus d’une mise en candidature pour la résidence permanente.
« Il doit y avoir beaucoup plus de respect pour les entreprises souhaitant rester en affaires, pas pour les entreprises n’étant qu’un véhicule pour l’immigration dont on peut disposer. », explique un expert en immigration.