Selon une étude récente effectuée par Nathan Janzen, un économiste de la Banque Royale, sur le taux d’emploi de la main-d’œuvre du Canada, le déclin stable du taux de participation continue, alors même que le taux de chômage diminue. Le taux de participation est une mesure qui regroupe les Canadiens sans emploi et ceux qui recherchent un emploi, dans le pourcentage de la population en âge de travailler.
L’explication du déclin stable mentionné dans l’étude est le retrait de beaucoup de Canadiens du marché du travail suite à la retraite. Selon le rapport de Janzen, « la totalité du déclin dans la participation des Canadiens depuis les récessions de 2008-09 peut s’expliquer par le vieillissement de la population et l’augmentation des retraites qui en ressort. »
Ce rapport a des impacts potentiellement négatifs pour les gouvernements. Les études indiquent que l’immigration ne sera pas suffisante pour compenser entièrement la main-d’œuvre vieillissante, alors que les gouvernements provinciaux, responsables de la santé, seront aussi affectés. Une main-d’œuvre plus lente limitera aussi la croissance économique à seulement 1,8% dans les prochaines décennies, en comparaison à 2,6% dans la période de 1977 à 2011.
Le vieillissement de la population a été un des arguments importants du gouvernement Harper pour changer les programmes de formation emploi et pour continuer le programme controversé des travailleurs étrangers temporaires.
Le rapport prévient aussi que le marché du travail canadien n’a pas encore pleinement récupéré des récessions et que le taux de chômage est aujourd’hui encore plus élevé qu’en 2008. Cependant, le rapport ne mentionne pas que 95% de la hausse du chômage au Canada est en fait dû aux citoyens à la retraite.
Source : CTV News