Après la montagne de mauvaise publicité que le programme de travailleurs étrangers temporaires a reçu ces derniers temps, il est facile d’oublier que le programme a tout de même une certaine popularité, ou du succès. Prabu Sweets, une compagnie de friandises d’Inde de l’est, basée à Surrey, en Colombie-Britannique, montre comment le programme a joué un rôle vital dans son succès.
Prabu Sweets a commencé à opérer comme un marchand local en 2001, avec seulement 2 employés. Dans les treize années qui ont suivi, la compagnie a réussi à générer une telle demande pour ses produits qu’elle est en ce moment en train d’agrandir ses filiales mondialement.
L’entreprise a besoin de travailleurs qualifiés et donc, les gestionnaires ont voyagé jusqu’en Inde et à Dubaï en mars, pour passer en entrevue des chefs expérimentés ayant une maîtrise totale de leur domaine. Ils ont ensuite sélectionné deux individus, qui travailleraient comme chefs de la production dans leur filiale d’Inde de l’est.
Tout se passait bien, jusqu’à-ce que le moratoire empêchant les restaurateurs d’engager des travailleurs étrangers temporaires modifie la situation. Le moratoire ne leur avait pas seulement fait perdre beaucoup d’argent, de temps et d’efforts, il mettait aussi en péril le futur de la compagnie et de ses employés, dont 20 sont canadiens.
Beaucoup de gens sont persuadés que les travailleurs étrangers temporaires sont des employés de bas niveau, sans grandes compétences et travaillant au salaire minimum. Chez Prabu Sweets par contre, ces employés sont la force de la compagnie et la raison de son succès. Leurs compétences, leurs connaissances et leur expertise de l’industrie alimentaire de l’inde de l’est fait d’eux les parfaits candidats, quelque chose qui ne se remplace pas si facilement. C’est pourquoi la compagnie les traite comme des collaborateurs vitaux et les aide à s’établir proprement au Canada
Aucun Canadien ne peut posséder ces compétences, à moins qu’il les ait acquises de l’endroit où la compagnie a vue le jour. Les gestionnaires de Prabu Sweets croient que les travailleurs étrangers créent en fait des emplois pour beaucoup de Canadiens. En fait, ils déclarent même que dans un futur proche, plus de 100 employés vont travailler sous la supervision de ces travailleurs que l’on considère inférieurs et remplaçables.
Donc, bien que plusieurs entreprises abusent du programme, imposer un moratoire est extrêmement injuste pour les compagnies comme Prabu Sweets qui possèdent un grand sens éthique. Ce moratoire ne remet pas seulement en question les entreprises qui suivent la loi, mais aussi les employés canadiens, les employés temporaires compétents et leurs familles.
Source : The Huffington Post, British Columbia