Le maire Naheed Nenshi sent que Calgary, en pleine croissance, a besoin d’un meilleur accès à des immigrants qui travaillent et qui peuvent devenir des citoyens. Il est donc à la fois déchiré entre le programme des travailleurs étrangers temporaires et les changements que le gouvernement Harper a apportés.
Le « système actuel dépouille les gens de leur dignité », a déclaré le maire. Ses commentaires reflètent les protestations des représentants du gouvernement de l’Alberta, contre les restrictions récemment annoncées par Ottawa sur l’embauche de travailleurs temporaires, en particulier dans des emplois peu rémunérés, qui nuiront à la ville qui a embauché un nombre record de 38 508 personnes cette année.
« Je pense que les changements qui ont été annoncées par le gouvernement fédéral ne sont pas particulièrement sensibles aux besoins de l’Alberta en général et à ceux de Calgary en particulier », a déclaré Nenshi mardi. « Nous avons besoin de l’immigration pour que notre système fonctionne. »
Nenshi, dont les parents ont émigré de Tanzanie dans les années 1970, n’a pas proposé de solutions de rechange au programme des travailleurs étrangers temporaires. Mais il a noté que le statut quo est injuste pour les gens qui travaillent chez Tim Hortons et dans d’autres emplois de service.
« Traiter les gens comme des marchandises qui viennent ici durant deux ans et nous servent notre café le matin, je ne pense pas que c’est un attribut particulier du Canada », a déclaré Nenshi.
« Et je pense que nous devons trouver des façons de laisser les gens entrer et de leur donner un chemin vers la citoyenneté pour qu’ils continuent à vivre dans la dignité, peu importe le travail qu’ils font. »
Le Ministre de l’Emploi, Jason Kenney, a affirmé que plusieurs entreprises ont recours à la surexploitation du programme des travailleurs étrangers temporaires d’une manière qui fausse le marché du travail, en gardant les salaires vers le bas.
Dans certaines parties de l’Alberta avec un faible taux de chômage, les entreprises seront toujours en mesure d’embaucher des travailleurs à bas salaires, mais ils ne peuvent le faire que jusqu’à un dixième de l’effectif total de l’entreprise. Le gouvernement de l’Alberta n’est pas satisfait des changements. Ils disent que ceux-ci entravent une économie qui fait déjà face à une pénurie de main-d’œuvre. Trois candidats progressistes à la direction du Parti conservateur de l’Alberta ont également critiqué les réformes fédérales.
Source: Calgary Herald