Les ressortissants mexicains peuvent voyager au Canada sans avoir besoin de visa à partir du 1er décembre 2016.
La décision intervient après que le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a annoncé la levée de la restriction des visas en juin.
Trudeau a pris la décision en dépit des avertissements de ses propres officiers au sujet des craintes qu’il pourrait y avoir une avalanche de demandes d’asile des Mexicains.
Le ministre canadien de l’Immigration, John McCallum, a averti récemment que l’exigence de visa serait rapidement rétablie en cas d’augmentation importante des demandes d’asile.
Il y a des craintes que l’élection de Donald Trump comme président des États-Unis pourrait également entraîner des revendications accrues.
Mais McCallum a déclaré que, même avant la victoire de Trump, le Canada se préparait à une éventuelle augmentation – tout en maintenant le pouvoir de réimposer la restriction comme une partie importante de l’accord initial conclu pour lever l’exigence.
McCallum a déclaré qu’il espère que ce temps ne viendra jamais, bien que la restriction originale de visa ait été imposée en raison du nombre de réclamations reçues par le gouvernement canadien.
McCallum a déclaré qu’il avait évalué les risques et qu’ils étaient compensés par les avantages de l’augmentation du commerce et du tourisme. Il a déclaré que les fonctionnaires canadiens et mexicains travaillaient ensemble pour minimiser les risques.
L’exigence de visa a été imposée par les conservateurs en 2009 en raison du nombre écrasant de demandes d’asile du Mexique. Le nombre annuel de demandes est passé de 9 000 à 1 199 à la suite du changement, les coûts associés étant tombés de 304 millions de dollars à 44 millions de dollars.
Toutefois, l’Association de l’industrie touristique du Canada estime que 465 millions de dollars ont été perdus en raison de la restriction.
Facteur Trump
Pendant ce temps, il y a aussi des craintes que les politiques anti-immigrations de Trump forcent les Mexicains résidant illégalement aux États-Unis d’essayer de faire le déplacement vers le nord au Canada.
Les experts sont d’avis que les Mexicains qui sont habitués au niveau de vie qu’ils mènent aux États-Unis peuvent choisir d’essayer le Canada plutôt que de retourner dans leur pays d’origine.
Depuis sa victoire électorale, Trump a promis d’expulser ou emprisonner trois millions de personnes qui se trouvent illégalement aux États-Unis. En ce qui a trait à son projet de construire un mur, le président élu a suggéré qu’il se pourrait que ce soit que la mise en place d’une clôture.
On ne sait pas exactement combien de personnes par année traversent illégalement la frontière entre les États-Unis et le Canada, que ce soit par bateau, par terre ou en nageant dans des zones isolées. Les chiffres montrent que 487 personnes ont été capturées en 2011.
Un problème beaucoup plus important est créé par ceux qui viennent sur la prémisse d’une visite et ne quittent jamais.
Les étrangers sont attirés par l’accès illégal au pays parce qu’ils savent que les enfants seront autorisés à aller à l’école et que les urgences de santé seront traitées quel que soit leur statut.
Le site web d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada s’est écrasé la nuit des élections en raison de l’ampleur des Américains qui cherchaient un moyen de fuir la victoire de Trump.
Mais les fonctionnaires déclarent qu’il n’y a pas de plans d’augmenter le personnel pour répondre à la demande accrue.
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