Selon les données récemment publiées, la croissance de la population du Canada est lente et devient plus lente encore. Ce sont de mauvaises nouvelles. Les grandes nations ne sont pas fabriquées à partir de moins de travailleurs, moins de jeunes et plus de retraités. Si le Canada veut prospérer, si nous voulons influencer le monde, nous devrons changer cela. Nous avons besoin d’immigrants et nous avons besoin de beaucoup d’entre eux.
Le Canada se porte bien. Comme nous approchons de notre 150e anniversaire, nous sommes classés parmi les pays les plus pacifiques, prospères et les plus admirés du monde. L’expérience canadienne est, objectivement, un succès.
Les cabotinages parlementaires cachent cette réalisation. Chaque parti met en garde que l’autre va réduire Canada à des décombres fumants. Pourtant, il existe un consensus sur le système économique, l’État-providence, le cadre politique, le système juridique et les normes sociales. Les grandes questions de la construction de la nation sont installées ici. L’absence de désaccord sur des questions fondamentales alimente le « narcissisme des petites différences », ce qui réduit notre classe politique à des écoliers. Nos politiciens sont réduits à l’emboutissage et l’écume sur les indemnités de logement et des lois sur la marijuana.
Le modèle canadien fonctionne, mais nous sommes tout simplement trop faibles pour que cela continue d’être le cas dans 50 ou 100 ans à partir de maintenant. Il est temps que nous commencions à voir plus grand.
Bien que le Canada occupe le deuxième rang dans le monde de réputation, nous sommes 37e par la population. Le rapport récemment publié de Statistique Canada, « Projections démographiques pour le Canada » montre que notre croissance est maintenant un retard de croissance. Notre taux de natalité continue de baisser et les 258 000 immigrés que nous avons acceptés l’année dernière ne sont pas assez pour répondre à nos pénuries de main-d’œuvre ou accroître considérablement notre taille. Alors que notre croissance ralentit, notre vieillissement accélère. Le nombre de retraités canadiens est maintenant prévu pour augmenter de 15% à 25% au cours des 15 prochaines années.
Un nombre croissant d’immigrants signifierait plus d’esprits, plus de mains et plus d’impôts. Il y a une idée fausse que les nouveaux arrivants sont une ponction nette sur notre économie. En fait, ils sont plus entreprenants et travaillent plus longtemps que la moyenne des Canadiens. Le muscle ajouté nous rendrait plus intelligents, plus forts et plus puissants.
Un grand pays signifierait aussi une voix plus importante. A 100 millions, nous aurions une masse critique de culture et des gens pouvant se projeter à l’échelle internationale. Avec une armée plus grande et un plus grand budget fédéral, nous pourrions faire davantage de contributions au maintien de la paix et aux efforts de secours. Nous aimerions jouer un plus grand rôle dans les organismes multinationaux qui comptent pour nous, et nous aurions davantage d’importance dans les relations bilatérales dont nous avons besoin.
Malheureusement, pour l’instant, le taux d’immigration est un sujet sensible rarement abordé dans la bonne société. Cela doit changer. Le public est assez mature et assez intelligent pour comprendre qu’ouvrir nos portes aux meilleurs et aux plus brillants n’aura que du bon pour le Canada. Nous reconnaissons que 96% d’entre nous sont déjà de provenance immigrante. Nos dirigeants politiques nous rendraient service en se posant une question simple: « Est-il temps d’agrandir le Canada? »
Source: Macleans
Commentaire de l’avocat Colin Singer :
L’immigration au Canada sur une base par habitant a diminuée de 0,008% sous le gouvernement précédent à 0,007% sous le gouvernement conservateur. Cela peut sembler peu important, mais en termes économiques, c’est stupéfiant. Sur une base annuelle, cela représente 35 000 immigrés qui devraient être sélectionnés pour la résidence permanente, et seraient sélectionnés sous les gouvernements précédents, compte tenu de notre population. En termes économiques, la perte nette estimée du PIB du Canada serait de 175 millions de dollars par an calculé sur un montant de seulement 5000$ net, par nouvel arrivant soit en salaires ou en dépenses par habitant.