Les étudiants étrangers inscrits dans six domaines d’études dans les collèges et universités francophones du Québec situés à l’extérieur de la région métropolitaine de Montréal bénéficieront d’une réduction considérable des frais de scolarité en payant le même montant que les Québécois.
Cela représente une différence d’environ 21 000 $ par an en frais de scolarité par étudiant, les frais de scolarité moyens payés par les étudiants internationaux québécois titulaires d’un permis d’études passant de 24 000 $ à 3 000 $ par année scolaire.
Le programme débutera en septembre 2023 et ne sera pas appliqué rétroactivement.
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Dans le cadre d’une initiative visant à attirer des étudiants étrangers dans les régions périphériques du Québec, le ministre provincial de l’Immigration, Jean Boulet, a annoncé jeudi que les étudiants étrangers qui sont admissibles à ce programme seront également autorisés à travailler jusqu’à 20 heures par semaine.
Les étudiants internationaux des régions périphériques du Québec bénéficient d’une réduction des droits de scolarité
La pause accordée aux étudiants internationaux au Québec est une stratégie déployée par la province francophone pour augmenter le nombre d’immigrants dans ses régions périphériques.
« Je suis très heureux d’annoncer cette nouvelle stratégie qui aura un grand impact sur les études des immigrants et sur leur établissement au Québec », a déclaré M. Boulet.
« Il s’agit d’une victoire pour l’éducation en langue française et, par conséquent, assure l’intégration à long terme de ces immigrants à notre société et à ses valeurs », a déclaré la ministre responsable du ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI).
« Notre gouvernement s’engage à travailler à l’élaboration d’un modèle d’immigration véritablement régional et à encourager la vitalité de nos établissements d’enseignement, de notre économie et de la société québécoise. Il s’agit d’une situation où tout le monde est gagnant. »
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Pour avoir droit aux droits d’entrée, les ressortissants étrangers doivent étudier à temps plein dans un collège ou une université à l’extérieur du Grand Montréal, au Québec, dans un programme francophone admissible dans les domaines suivants:
- technologie de l’information ;
- génie ;
- soins de santé ;
- services sociaux ;
- l’éducation, ou ;
- éducation de la petite enfance.
Le programme couvrira cette partie des frais de scolarité de l’étudiant jusqu’à l’obtention de son diplôme.
« Cette nouvelle stratégie incitera davantage les étudiants étrangers à fréquenter nos établissements d’enseignement dans les régions périphériques », a déclaré la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann.
« C’est important pour la vitalité continue de nos universités et collèges. C’est aussi une bonne nouvelle pour la société québécoise. Ces personnes viendront s’instruire et pourront compter sur un apprentissage de qualité dans des environnements stimulants.»
Le Québec est de plus en plus friand d’immigration vers ses régions périphériques qui retiennent généralement beaucoup moins de nouveaux résidents permanents.
La santé et la sécurité des travailleurs étrangers temporaires au Québec sont également renforcées
Dans une autre tentative pour stimuler l’immigration dans les régions, le Québec a annoncé en début de semaine qu’il déploierait des inspecteurs de la santé et de la sécurité pour assurer le bien-être des travailleurs étrangers temporaires dans toute la région, dans six secteurs de l’économie.
« Les travailleurs étrangers temporaires ne travaillent plus seulement dans l’agriculture. Avec l’assouplissement du Programme des travailleurs étrangers temporaires, le gouvernement du Québec se devait d’améliorer les ressources en matière de santé et de sécurité mises à la disposition des travailleurs étrangers temporaires et de leurs employeurs », a déclaré M. Boulet.
« Le déploiement de cette escouade (d’inspecteurs en santé et sécurité) permettra de sensibiliser les milieux de travail aux droits et obligations des travailleurs et de leurs employeurs. »
Dans le cadre de cette initiative provinciale, la commission de la santé et de la sécurité du Québec, la Commission des Normes, de l’Équité, de la Santé et de la Sécurité du Travail (CNESST) va également offrir des services de consultation aux employeurs de travailleurs étrangers temporaires pour les aider à respecter leurs obligations.
« Les travailleurs étrangers temporaires sont importants pour aider à relever les défis posés par les pénuries de main-d’œuvre et il est donc essentiel de tout mettre en œuvre pour s’assurer qu’ils sont bien traités », a déclaré M. Boulet.
Le Québec dispose depuis 2019 d’une escouade d’inspecteurs en santé et sécurité au travail pour les travailleurs étrangers temporaires du secteur agricole depuis trois ans, car ils constituaient alors la part principale des travailleurs étrangers temporaires dans la province.
Ce programme, cependant, était saisonnier.
Le Québec déploie une escouade dans six secteurs pour protéger les travailleurs étrangers temporaires
Dans le cadre de la version élargie du programme, la nouvelle escouade d’inspecteurs de la santé et de la sécurité, qui sera pleinement opérationnelle d’ici le printemps prochain, offrira des services tout au long de l’année à plusieurs secteurs supplémentaires en plus de l’agriculture, notamment :
- le commerce de détail
- la fabrication
- l’hôtellerie ;
- la transformation des aliments, et ;
- les soins de santé.
Le Québec considère les travailleurs étrangers temporaires comme une solution au moins partielle à ses pénuries massives de main-d’œuvre.
Cependant, un bon nombre de ces ressortissants étrangers ignorent en grande partie leurs droits et leurs responsabilités en vertu de la législation du travail du Québec. Les entreprises et les organismes sans but lucratif qui les emploient doivent être tenus responsables de fournir les bonnes conditions de travail et de respecter les normes d’emploi de la province.
Les inspecteurs offriront également des conseils personnalisés aux employeurs pour les aider à comprendre leurs responsabilités envers les travailleurs étrangers temporaires.
« Les travailleurs étrangers temporaires sont essentiels au secteur bioalimentaire. Ils contribuent à la croissance économique des entreprises québécoises », a déclaré le ministre provincial de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne.
« J’invite tous nos producteurs, nos usines de transformation et nos pêcheurs à utiliser tous les outils mis à leur disposition par cette escouade et à ajouter leurs efforts en matière de sécurité au travail à ceux de notre gouvernement afin que nos travailleurs étrangers temporaires puissent faire leur travail dans la dignité. »