Le 20 septembre 2017 – Le nombre d’étudiants internationaux titulaires d’un permis d’études au Canada a plus que doublé depuis 2009, selon les chiffres les plus récents d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.
À la fin de 2016, il y avait un peu plus de 414 200 titulaires de permis d’études au Canada, contre un peu plus de 204 000 il y a sept ans.
Les chiffres montrent également une augmentation significative de près de 63 000 permis d’études entre 2015 et 2016 seulement. Une augmentation plus marquée est prévue pour 2017, les universités signalant des augmentations significatives suite à la victoire de Donald Trump aux élections présidentielles américaines.
Source: Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
Avant l’élection de Trump, les universités connaissaient déjà une augmentation constante de l’intérêt des étudiants étrangers. Mais la victoire polémique du républicain, en octobre 2016, a vu un pic significatif. Bien que les chiffres de 2017 ne soient pas encore disponibles, les universités déclarent qu’elles seront plus élevées que jamais.
Les deux meilleures universités du Canada par nombre d’étudiants internationaux – l’Université de Toronto et l’Université de la Colombie-Britannique – ont signalé des augmentations significatives du nombre de leur cohorte étrangère.
Toronto a accueilli près de 17 500 étudiants internationaux en 2016 aux niveaux de premier et de deuxième/ troisième cycles. Ce chiffre représente 20 pour cent du nombre total d’étudiants à l’université.
Comparez cela avec 2007, lorsque Toronto comptait 7 380 étudiants internationaux, soit 10% de la population totale.
Vidéo en direct: comment les étudiants étrangers peuvent immigrer au Canada
En Colombie-Britannique, qui compte le deuxième nombre d’étudiants internationaux au Canada, le nombre a atteint près de 14 500 en 2016, contre un peu plus de 9 100 en 2012.
Lorsque Trump a été élu, la première indication d’un intérêt accru est le fait que les sites Web de l’université sont submergés par le trafic, tant aux États-Unis qu’à l’étranger. Il semble maintenant que l’essor des intérêts entraîne un nouvel afflux d’étudiants internationaux au Canada.
Traditionnellement, l’Amérique a dominé le marché des étudiants internationaux. D’autres joueurs incluent le Royaume Uni, où les négociations en cours de Brexit signifient que l’avenir économique du pays est incertain.
Avec deux concurrents clés pour les étudiants internationaux dans des positions politiques délicates, le Canada profite.
La Chine reste le marché clé pour les étudiants internationaux, les citoyens du pays de l’Extrême-Orient représentant un tiers de la cohorte canadienne totale en 2016. Les Indiens, les Sud-Coréens, les Français et les Américains complètent les cinq meilleures nationalités.
Les 5 meilleurs pays de citoyenneté des étudiants étrangers au Canada, 2016
1 | La Chine | 131,830 |
2 | L’Inde | 76,320 |
3 | La Corée du Sud | 21,270 |
4 | La France | 20,695 |
5 | Les Etats-Unis | 12,865 |
Source: Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
Le Canada a récemment ouvert plusieurs nouveaux centres de traitement des visas en Chine, afin de faciliter l’arrivée de plus de visiteurs et d’étudiants étrangers. Justin Trudeau a également envoyé l’ancien ministre de l’Immigration John McCallum en Chine en qualité d’ambassadeur du Canada. Cela indique l’importance du Canada pour ses relations avec les Chinois.
Parallèlement, le Canada s’est penché sur le fait qu’il soit plus facile pour les étudiants étrangers de rester dans le pays et d’obtenir leur résidence permanente après leur diplôme. C’est McCallum qui a qualifié les diplômés internationaux de « nouveaux résidents permanents de ‘blue chip’ » lorsqu’il était responsable de l’IRCC.
Au niveau fédéral, le gouvernement a introduit des points sous Canada Express Entry. En novembre 2016, des points ont été ajoutés dans le Système de classement global pour les diplômes post-secondaires des trois ans, maitrises, diplômes professionnels et doctorats (30 points SCG) et post-secondaires d’un ou deux ans (15 points SCG). Aucun point n’est accordé pour une éducation secondaire ou moins. Cela donne à de nombreux diplômés la poussée supplémentaire dont ils ont besoin pour recevoir une invitation à appliquer.
Le gouvernement fédéral et les provinces concernées favorisent également le Programme pilote d’immigration du Canada de l’Atlantique, qui comprend une catégorie destinée aux diplômés internationaux. Il a été introduit plus tôt en 2017 pour tenter d’inverser le vieillissement de la population et la diminution des marchés du travail dans les provinces de l’Atlantique de la Nouvelle-Écosse, de Terre-Neuve-et-Labrador, du Nouveau-Brunswick et de l’Île-du-Prince-Édouard.
En Savoir Plus
- Vidéo en direct: comment les étudiants étrangers peuvent immigrer au Canada
- Le Canada offre aux diplômés internationaux un chemin attrayant vers l’immigration permanente
- Canada réduit le temps de traitement pour les demandes de permis de travail post-graduation
- Appel à des étudiants internationaux: voici les meilleures universités du Canada
Au Québec, le volet des diplômés internationaux, qui fait partie du Programme de l’expérience Québécoise, est le seul programme provincial qui offre de l’immigration permanente aux titulaires de diplômes, sans offre d’emploi.
La catégorie impose une exigence intermédiaire-avancée de français oral, mais cette stipulation est levée si la moitié des études du candidat sont terminées au Québec et la qualification est reconnue par la province. Les candidats doivent soit compléter leurs études en français, soit passer un test de langue française pour postuler à la résidence permanente canadienne.
Le Programme des candidats de province d’Ontario offre un programme similaire sans avoir besoin d’une offre d’emploi, mais il s’adresse seulement aux diplômés de maîtrise et de doctorat. L’exigence d’éducation, par conséquent, est beaucoup plus onéreuse, et le candidat doit avoir l’anglais ou le français au niveau de référence canadien niveau 7 ou supérieur. Ce programme est ouvert périodiquement tout au long de l’année.
Les étudiants internationaux peuvent déjà se qualifier pour travailler au Canada après l’obtention du diplôme en postulant à un permis de travail post-diplôme. Alors ils peuvent acquérir une expérience de travail canadienne précieuse grâce à un permis de travail spécial délivré pour la durée du programme d’études, jusqu’à un maximum de trois ans. L’expérience de travail pourrait ensuite être utilisée pour être admissible à la résidence permanente, par l’un des programmes ci-dessus.
Exigences de permis de travail post-diplôme:
- Avoir étudié à temps plein au Canada dans un programme d’une durée d’au moins 8 mois.
- Etre diplômé d’un établissement postsecondaire public, d’un établissement postsecondaire privé ou d’une institution privée autorisée par la loi provinciale à conférer des diplômes.
- Soumettre une demande de permis de travail dans les 90 jours suivant la confirmation écrite de l’achèvement d’un programme d’études.
- Avoir reçu une notification d’éligibilité pour obtenir un diplôme ou un certificat.
- Posséder un permis d’études au Canada.
Employeurs intéressés: veuillez nous contacter pour recevoir de plus amples informations.
Candidats intéressés: découvrez si vous êtes admissible au Canada en remplissant notre évaluation gratuite en ligne. Nous vous fournirons notre évaluation dans les 1 à 2 jours ouvrables.
Lisez plus de nouvelles sur l’immigration au Canada en cliquant ici.