Le 18 mars 2019 – Le Canada et les États-Unis discutent actuellement de la modification de l’Accord sur les tiers pays sûrs, qui, selon beaucoup, inciterait les demandeurs d’asile à franchir des postes de frontière non reconnus.
L’accord bilatéral signifie que le demandeur d’asile doit revendiquer le statut de réfugié dans le premier pays «sûr» où il arrive.
Cela signifie que les demandeurs d’asile arrivant aux États-Unis ne sont pas autorisés à entrer au Canada pour revendiquer le statut de réfugié.
S’ils tentent d’entrer au Canada en provenance des États-Unis à des frontières reconnues, ils sont renvoyés aux États-Unis.
Cependant, ils ont le droit de demander le statut de réfugié s’ils sont déjà arrivés au Canada. C’est pourquoi plus de 40 000 personnes ont franchi des postes de frontière irréguliers alors qu’ils tentaient de fuir la répression de l’immigration menée par Donald Trump aux États-Unis.
Le nombre de frontaliers irréguliers a diminué en 2019. Après avoir parcouru plus de 1 000 demandeurs chaque mois en 2018, atteignant un sommet de 2 560 en avril, le nombre d’interceptions de la GRC a considérablement diminué en janvier (888) et en février (808).
Source: gouvernement du Canada
Le ministre de la Sécurité des frontières canadiennes, Bill Blair, a révélé que des discussions étaient en cours avec les États-Unis sur la manière de combler cette lacune.
Nous pensons qu’il existe des moyens d’appliquer l’accord plus largement à ces personnes et donc de les dissuader de se croiser de manière irrégulière.
« Il y a eu des discussions sur la manière dont nous pourrions appliquer l’accord à ceux qui se présentent à un endroit autre que la frontière où il est clairement prouvé qu’ils sont venus des États-Unis, qu’ils se trouvaient dans un endroit qui était en fait , un pays tiers sûr, ou s’ils ont présenté une demande aux États-Unis et qu’ils ont des documents de voyage légaux aux États-Unis ».
Les chiffres montrent que 19 419 demandeurs d’asile ont été interceptés en 2018, contre 20 593 en 2017.
Le système d’asile du Canada est à présent étranglé au point que les demandeurs attendent deux ans avant d’être entendus.
La Commission de l’immigration et du statut de réfugié, qui examine les demandes d’asile, a 64 000 demandes en attente d’une décision. Près de 35 000 de ces demandes émanent de frontières irrégulières des États-Unis.
En année électorale fédérale, les conservateurs de l’opposition décrivent la situation comme une crise, tandis que les responsables libéraux se disent confiants que le problème pourra être réglé grâce à des ressources accrues pour la CISR.
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L’afflux de frontaliers irréguliers a commencé à l’été 2017, lorsque le président des États-Unis, Donald Trump, a menacé pour la première fois le statut de protection temporaire de milliers de personnes d’Amérique centrale et méridionale.
Les mois de juillet et août 2017 ont été marqués par les passages à la frontière les plus irréguliers des deux dernières années, avec 3 134 et 5 712 respectivement franchissant la frontière à des points non reconnus.
Trump a toujours dit qu’il mettrait fin au statut de TPS pour certains groupes de nationalité. Le TPS est donné aux personnes originaires de pays touchés par la guerre ou des catastrophes environnementales, dans le cadre d’un programme mis en place dans les années 90.
La grande majorité de ceux qui traversent la frontière ont envahi le Québec, où des responsables provinciaux ont demandé au gouvernement fédéral de prendre en charge le projet de loi relatif aux dépenses liées à cette question.
Le gouvernement fédéral répartit ceux qui arrivent au Canada pour alléger le fardeau de la province francophone.
Toutefois, sur les 19 419 arrivés en 2018, 18 518, soit 95%, sont entrés au Québec, principalement par le point de passage de Saint-Bernard-de-Lacolle.
Les efforts du gouvernement pour s’attaquer au problème se sont concentrés sur une campagne d’information.
Le message central est qu’il n’y a aucune garantie d’être autorisé à rester au Canada pour ceux qui traversent la frontière.
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